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samedi 13 juillet 2013

Catastrophe de Brétigny: la piste de la défaillance de l'aiguillage privilégiée

Défaillance de l'aiguillage ou sabotage ?

Le déraillement du train Corail Paris-Limoges a fait au moins six morts, à Brétigny-sur-Orge (Essonne), un vendredi de départs en vacances.
La pire catastrophe ferroviaire depuis 1988 en France a tué quatre hommes et deux femmes.
Selon des sources proches de l'enquête, il s'agit d'un couple d'octogénaires qui seraient originaires de Brétigny, de trois hommes de 19, 23 et 60 ans et d'une jeune femme dont l'âge n'a pas été spécifié. Parmi ces victimes, des personnes sont originaires d'Etampes, dans l'Essonne, et du Limousin.
Certaines se trouvaient sans doute dans le train et d'autres sur le quai quand le train Intercités a déraillé à 17h14. En outre, neuf personnes sont gravement blessées, dont deux ont un pronostic vital engagé, d'après le SAMU de Paris.
A la mi-journée, les autorités laissaient entendre que le bilan pourrait ne plus beaucoup évoluer, mais restaient prudentes, avant que les trois voitures du Paris-Limoges qui se sont couchées ne soient enlevées des voies de la gare, à l'aide d'une grue arrivée en début d'après-midi. Les opérations devraient durer jusque dans la soirée.
Ce sont les blessés qui pourraient désormais alourdir le bilan. Selon le responsable du SAMU de Paris, le professeur Pierre Carli, "51 urgences relatives" ont été recensées et neuf blessés se trouvent en état d'"urgence absolue". Pour deux d'entre eux, le pronostic vital est réservé. Ils sont soignés à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), l'un des quatre établissements les plus mobilisés, avec Henri-Mondor à Créteil et les hôpitaux parisiens de la Pitié-Salpêtrière et de Lariboisière, selon le médecin.Les neuf blessés très graves, "des polytraumatisés, ont été évacués par hélicoptère" vendredi soir. Les blessures les plus graves sont liées soit à l'écrasement du train (les victimes ont dû être désincarcérées), soit à la projection hors de la voiture, alors que le train roulait à grande vitesse. Dans ce dernier cas, les lésions les plus fréquentes sont des traumatismes, notamment crâniens. Le Pr Carli a  en outre précisé que 70 personnes avaient été "prises en charge par des cellules d'urgence médico-psychologiques". Au total, les secours ont pris en charge 227 personnes vendredi.
Immédiatement après l'accident, 
des témoignages de voyageurs semblaient mettre en cause l'aiguillage, à 200 mètres en amont de la gare.
Les voyageurs rescapés et les témoins s'accordaient à décrire la violence inouïe de la catastrophe.
Des morceaux de ballast ont été retrouvés dans la ville, a raconté le maire PS de Brétigny, Bernard Decaux. Le toit de la gare et un quai de béton ont été défoncés, des voyageurs ont été éjectés, d'autres ont évoqué des "images de guerre", "un jeu de massacre"...
L'accident a des conséquences sur le trafic ferroviaire. Certains tronçons du RER C vont être perturbés pendant plusieurs jours. Samedi, la gare d'Austerlitz restait partiellement paralysée en période de départs en vacances.
La SNCF a mis en place un nouveau numéro vert pour la prise en charge des victimes et les familles: 08 00 12 08 21.

La SNCF s'aventure sur la piste de la défaillance d'une pièce d'un aiguillage
Dès samedi, au lendemain du choc, les autorités privilégient la thèse de la défaillance d'une pièce d'acier de dix kilogrammes dans le système d'aiguillage, se fondant sur les scènes d'horreur rapportées par les voyageurs et les témoins. 

"L'éclisse", sorte d'agrafe qui relie deux rails, "s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement", a détaillé Pierre Izard, directeur général des infrastructures de la SNCF. Elle "est venue se loger au centre de l'aiguillage et, à cet endroit, elle a empêché le passage normal des roues du train et aurait provoqué le déraillement du train", a-t-il analysé.

La SNCF va contrôler les 5.000 pièces semblables de son réseau. "Les raisons de la désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaire et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF, Guillaume Pepy. "La SNCF se considère comme responsable. Elle est responsable de la vie de ses clients", a-t-il dit.

Solidarité des cheminots: les réflexes du camarade conducteur saluée

Dans des circonstances aussi dramatiques, le ministre socialiste de tutelle, Frédéric Cuvillier, a mis a priori hors de cause les cheminots, se parant contre une éventuelle réaction syndicale.  
Cuvillier s'est appliqué à rendre hommage au conducteur, qui a déclenché "l'alerte immédiatement, ce qui a évité la collision avec un train qui venait dans le sens inverse". Selon une source syndicale, cet homme, "légèrement choqué psychologiquement", est rentré samedi matin chez lui.
Mais il n'a pas craint de polémiquer, citant l'obsolescence des infrastructures ferroviaires françaises: "Le constat est sévère avec une dégradation ces dernières années, faute de moyens consacrés aux lignes classiques."
"On a privilégié le TGV au lieu de penser au réseau secondaire, les lignes qui rendent service. Pepy doit en tirer toutes les conséquences", a également affirmé le porte-parole de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc), Willy Colin, qui s'était déjà signalé aux côtés des cheminots lors de la grève SNCF de la mi-juin 2013. "La réforme c'est quoi ? C'est un autre statut pour les cheminots. Ils sont en grève pour des raisons matérielles ", affirma-t-il sur RMC, s'en prenant par ailleurs à Sud-Rail. "L'information circule et c'est grâce au service minimum. Mais certains syndicats contournent ce service minimum avec des droits de retraits."

L'aiguillage a pourtant fait l'objet d'un contrôle de sécurité le 4 juillet, selon la SNCF. Une demi-heure avant la catastrophe, un autre train est passé, sans qu'aucune anomalie ne soit relevée. Quant aux wagons et à la locomotive, ils étaient "à jour de toute vérification".

Les autres pistes semblent écartées, notamment celle d'une fragilisation de la structure liée à des travaux récents dans la zone et surtout celle de l'erreur humaine. Le train, qui transportait 385 voyageurs, roulait à 137 km/heure, sous les 150 km/h autorisés a-t-on dit et répété sur toutes les chaînesde télévision.

Si
le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon n'a pas exclu un acte de malveillance, l'entourage du ministre de l'Intérieur, élu de l'Essonne, a jugé cette hypothèse "prématurée", recommandant d'être "très prudent", car, à ce stade, il ne s'agirait que de "rumeurs". "On n'a pas d'élément en ce sens, mais on ne peut pas exclure la thèse de la malveillance", a néanmoins confirmé une source judiciaire.
Les secours ont travaillé toute la nuit 
sur les lieux du drame de Brétigny-sur-Orge.

Ce qui fragilise la thèse sur laquelle les officiels ont sauté.
Le président de Réseau ferré de France, Jean-Claude Rapoport, a souligné pour sa part que
l'aiguillage en question avait été vérifié lors d'une inspection régulière le 4 juillet dernier.

Autre bizarrerie de la thèse de la défaillance mécanique,
l'aiguillage est situé 150 m en amont de la gare de Brétigny, et donc particulièrement accessible aux contrôles.

En décembre 2008, des  tirs sur des caténaires près de Marcoussis (Essonne) avaient retardé une trentaine de TGV sur la ligne TGV Atlantique Paris - Le Mans, lors des départs des vacances de Noël. Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, avait confirmé un sabotage. "C'est à nouveau un acte de malveillance à quelques kilomètres de Marcoussis ou s'était passé il y a deux moins un tir à la carabine. C'est exactement la même malveillance, c'est-à-dire à nouveau un impact de balle sur la caténaire," avait-il déclaré  sur France 2, dévoilant les conclusions de l'enquête de la Gendarmerie. Le président de la SNCF avait expliqué qu'il n'est pas possible de "mettre un gendarme tous les kilomètres sur un réseau long de 33 000 kilomètres".
Aujourd'hui, Valls les réserve aux opposants au mariage homosexuel.

Le gouvernement ne veut pas d'une nouvelle affaire Coupat, du nom du meneur d'un groupe d'extrême-gauche
 révolutionnaire, l’Internationale situationniste (IS), qui se trouvait le 7 novembre 2009 dans la campagne seine-et-marnaise à l’aplomb de la voie du TGV-EST sabotée cette nuit-là...

Dans ce contexte,
la SNCF tient à sauvegarder son image et annonce le contrôle des 5.000 pièces semblables de son réseau. "Nous avons décidé de vérifier les équipements de cette nature sur l'ensemble du réseau et cela commence maintenant", a-t-il précisé.
"La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaire et technique en cours, a déclaré le patron de la SNCF,
Guillaume Pepy, qui a également indiqué que la SNCF se considère "responsable" du drame de Brétigny-sur-Orge.

1 commentaire:

  1. cela vous ettonerait tant que ça qu'il s'agisse d'une attaque planifiée? comment ts ces jeunes qui ont devalisé les blessés et les morts sont-il arrivés si vite??? On ne l'apprendra peut-etre que dans quelques années car personne n'osera lacher une bombe comme ça , ce serait la revolution.. Mais on ne me l'enleverra pas de la tete...

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