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lundi 4 mars 2013

Loi sur l'emploi: la CFDT défie la CGT et FO

Alliée à Hollande, la CFDT "ne craint pas le combat juridique" contre la CGT et FO

Mailly (FO) - Berger (CFDT),
dos à dos
Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT a affirmé lundi ne "pas craindre le combat juridique" avec la CGT et FO sur le projet de loi sur l'emploi, alors que les deux organisations syndicales mobilisent mardi dans la rue.

La bataille pour l'emploi s'intensifie donc.
Mercredi, Michel Sapin, le ministre du Travail, présentera en Conseil des ministres le projet de loi transcrivant l'accord sur l'emploi signé le 11 janvier par la CFDT, la CFTC, la CGC et le patronat. Il constitue, après les emplois d'avenir et les contrats de génération, le troisième volet de sa politique de l'emploi… et sa dernière carte : après, les caisses sont vides, la boîte à idées aussi. 

Problème : la CGT et FO sont vent debout contre un accord " destructeur du droit du travail "
La situation étant grave, les frères ennemis ont mis de côté leurs réticences historiques à défiler ensemble pour appeler à une journée commune d'action demain, à laquelle se sont joints la FSU, proche du PCF, et Solidaires, dont les trotskistes de SUD.

La CFDT fait prévaloir sa préférence politique

Alors que la CGT et FO affirment que le texte qui sera présenté mercredi en Conseil des ministres comporte des dispositions contraires aux normes internationales, L. Berger a déclaré sur iTélé: "Il faudra le prouver, il ne suffit pas de lancer des slogans".
"Je ne crains pas le combat juridique, mais je veux qu'on regarde la réalité telle qu'elle est", a-t-il poursuivi, évoquant l'explosion du chômage et des "plans sociaux en cascade".

Le leader cédétiste se marginalise
Originaire de Saint-Nazaire, le successeur de F. Chérèque (passé à la tête de Terra Nova, think tank du PS), se dit "ni déçu, ni en colère" face à l'opposition des deux non-signataires de l'accord sur la sécurisation de l'emploi du 11 janvier, transposé par le gouvernement dans un projet de loi, affirme "assumer ses responsabilités".
Berger s'imposa en région Pays-de-Loire quand, en pleine crise interne, il parvint à relancer une union syndicale secouée par l'approbation de la réforme des retraites Fillon par François Chérèque.

"Le rôle des syndicats, en tous cas, le rôle de la CFDT, c'est de s'engager, de mettre les mains dans le cambouis", a-t-il asséné, estimant que "la CGT et FO ont décidé de s'unir contre un accord sur l'emploi qui accorde des droits nouveaux pour les salariés" (complémentaire santé, droits rechargeables à l'assurance chômage...).
"C'est une erreur de croire que ce texte ferait la part belle aux entreprises, il fait la part belle aux emplois et aux salariés", a-t-il expliqué.

Laurent Berger s'en prend aussi aux députés récalcitrants
Il a assuré "ne pas comprendre" que certains députés souhaitent amender le texte davantage en faveur des salariés. "Je suis syndicaliste, je sais ce qui est bon pour les salariés", le texte "l'est déjà", s'est-il justifié, nonsans arrogance.

A propos d'une nouvelle réforme des retraites, la voix syndicale de l'Elysée a affirmé que "le problème n'est pas l'âge légal mais la durée de cotisation", ce qui colle bien avec la position actuelle du gouvernement Zayrault, jusqu'à sa prochaine reculade...
Il réclame toutefois des "éléments de langage" au gouvernement: il le presse de dire "ce qu'il a en tête, car pour l'instant, c'est très opaque".
Oh, l'insolent !


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