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samedi 2 mars 2013

La visite pour rien de Hollande à Poutine



La dimension internationale de Hollande, une peau de chagrin 

L'Algérie et le Mali, jusque là, ça va; mais au-delà...
Le président Hollande est allé caresser Bouteflika dans le sens du poil et, deux semaines plus tard, les djihadistes ont attaqué le site pétrolier de BP et prennent 150 employés algériens de la société française CIS Catering, ainsi que 41 otages étrangers près d'In Amenas, à la frontière avec la Libye. 

Le "capitaine de pédalo" est ensuite allé faire le "chef de guerre" au Mali le 2 février et, le 19, des islamistes capturent une famille blanche de sept Cathos au Cameroun. Il a fait un saut de 24 heures en Russie le 28 février: nous avons donc tout à craindre des terroristes sunnites de Tchétchénie d'ici le 15 mars...


C'est dans cette sinistre dynamique que le président Hollande cherche à redorer son blason auprès  de Vladimir Poutine, un chef d'Etat avec lequel il est en désaccord sur la question syrienne... La dernière fois qu'ils se sont rencontrés, c'était le 1er juin 2012François Hollande venait tout juste d'être élu président, mais pendant ces neuf mois, les deux hommes n'ont visiblement tissé aucun lien de sympathie entre eux. 

A quoi cette visite éclair de travail à Moscou pouvait-elle bien servir ?

Le chef de l'Etat français semble ne s'être déplacé que pour entretenir leur dialogue de sourds à la face du monde, confirmant son désaccord et faisant la leçon au maître du Kremlin.  

Considérant le peu de plaisir affiché par les deux chefs d'Etat, on peine à croire que les Russes avaient une envie pressante de revoir Hollande pour engager un dégel et opérer une vaste manoeuvre de désenclavement de la Russie. Que pouvait attendre le Kremlin d'un président arrogant sur le sujet de la Syrie ? On peut bien multiplier les contacts diplomatiques, les rencontres et les échanges pour donner l'apparence de la bonne volonté, mais ne rien changer sur le fond. La durée de la visite démontre, s'il en était besoin, que ni l'un ni l'autre n'en attendait quoi que ce soit. 

S'il suffisait de se voir, la visio-conférence aurait fait l'affaire
Elle aurait coûté moins chère en ces temps de disette budgétaire et aurait aussi réduit la production de CO2.  

L'exception culturelle française gagne sa diplomatie du désaccord 
Elle n'est d'aucun secours dans l'amélioration des relations franco-russes ni pour esquisser une quelconque évolution de la position de Poutine sur la Syrie. Cette opération ostentatoire consistait  à afficher des valeurs prétendument supérieures. Quelle crédibilité pouvait bien avoir face à Poutine puisqu l'un et l'autre pratiquent le mépris du dialogue démocratique et de la concertation: l'un a un problème avec les libertés fondamentales en Russie, mais l'autre avec la concertation vraie et sans injures des patrons, ni arrogance envers l'opposition. 
Cette démarche ne fait que concrétiser une impuissance totale. Sauf à considérer que la série de lourds différends avec la Russie ne vise qu'un "effet de démonstration". La froideur bilatérale s'est étalée dans les media et cette visite s'avère cruellement contre-productive. Au point que même la sémantique hollandienne n'y peut rien.

Qu'espérait François Hollande en allant chercher Poutine chez lui sur les sujets qui fachent ? Personne n'apprécie les ingérences de l'étranger et  ne se laisse infléchir. La psychologie de Hollande est-elle à ce point reptilienne qu'il puisse se croire supérieur à celui qui appelle en permanence son peuple au   "redressement national", lui qui s'est donné un ministre du "redressement productif" au GPS mental affolé, aux dires de Pascal Lamy, un possible successeur de Jean-Marc Zayrault. 

Que Hollande prenne exemple sur l'Allemagne
Tout en faisant beaucoup de "business" avec la Russie, nos voisins parviennent à beaucoup mieux doser ses relations bilatérales. 
Les Russes ne se sont pas privés de faire remarquerque l'intervention française au Mali a  bénéficié du consentement implicite de Moscou. Ce qui appelait une contre-réponse au sujet de la Syrie, par exemple, et il y aurait eu une forme de courage à l'aborder ouvertement... 

Vladimir Poutine a préféré en rire. Il a en effet estimé qu'il faudrait une bonne bouteille de vin et une bouteille de vodka pour s'entendre au sujet de la Syrie. Le président français a ajouté un doigt de porto, une allusion au caractère sucré de cet alcool.

Dernière heure
Dès le départ de Hollande, un séisme de magnitude 6,9 a été enregistré, le 28 février, à l'est de la Russie à 14h05 GMT le long des îles volcaniques Kouriles, selon le Centre américain de géophysique...
Retenez-le: il vient d'annoncer son intention d'effectuer des visites de 48h dans des villes de France : ça va faire des dégâts !

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