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samedi 23 février 2013

Hollande en est à négocier avec l'UE un délai pour ses déficits

Avec une croissance quasi-nulle, Hollande ajoute l'austérité à la récession  


La France devrait enregistrer une croissance quasi-nulle en 2013
Bruxelles a annoncé vendredi une croissance du PIB de seulement 0 à 0,1%. 
La Commission européenne, qui tablait sur une croissance de 0,4%, est revenue sur ses prévisions mercredi soir sur RTL. Elle contredit en outre également l'objectif  d'une croissance de 0,8% du PIB affiché par le gouvernement français dans le budget.
Par conséquent,
l'Etat français sera incapable de tenir l'objectif d'un déficit public de 3%. La Commission calcule que le déficit s'établira à 3,6% en 2013. Ce qui laisse entendre qu'un effort supplémentaire sera demandé par Bruxelles aux Français pour au moins descendre en-dessous de 3,5%.

La France est contrainte d'entamer des discussions avec ses partenaires de  la Commission européenne et pour obtenir un report à 2014 de l'objectif de baisse des déficits publics sur lequel elle s'était engagée pour 2013, après une forte révision en baisse de ses perspectives économiques.

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a annoncé que la Commission détaillera les économies qu'elle nous impose pour réduire ces déficits à 3% du PIB l'an prochain, là où Bruxelles les anticipe dorénavant à 3,9% après 3,7% en 2013.
En confirmant qu'il ne prévoit plus qu'une croissance de 0,1% de l'économie française en 2013,  le commissaire aux Affaires économiques et monétaires a en effet laissé la porte ouverte à un tel report d'un an de l'objectif des 3%.

Le Finlandais Olli Rehn met deux conditions.
Première condition: que les prévisions économiques de printemps de la Commission, attendues en mai, confirment qu'il n'y aura pas d'embellie conjoncturelle et que l'ajustement "structurel" des finances publiques françaises dépassera 1% par an en moyenne sur la période 2010-2013, ce qui est le cas pour l'instant.

Seconde condition: que la France présente des mesures "adéquates et convaincantes" dans le programme de stabilité qu'elle remettra à l'Union européenne en avril à l'appui de ses engagements.

Alors que les responsables français ont prétendu à plusieurs reprises exclure d' "ajouter de l'austérité à la récession" en 2013, marquée par un effort budgétaire prévu à 38 milliards d'euros, Pierre Moscovici a salué l'approche "intelligente, équilibrée" de la Commission.

L'AFP recommande aux media de positiver

Moscovici s'est félicité que l'U.E. ait ménagé la France en assurant avoir décelé  des efforts pour réduire ses déficits structurels de 4,1 points de PIB entre 2010 et 2013: hommage tardif à la droite !

Pour 2013, "nous allons poursuivre le dialogue avec le commissaire Rehn et avec nos partenaires européens pour que ce report (d'un an) aujourd'hui déclaré possible devienne effectif", a dit le ministre de l'Economie devant la presse.
"Dans le contexte actuel, il est indispensable que nous puissions laisser jouer les stabilisateurs automatiques pour soutenir l'activité", a-t-il ajouté.

Pourtant, il a répété qu'il n'est pas pour autant "question de relâcher l'effort structurel" et que l'objectif d'un équilibre du budget de l'Etat en 2017 dvient plus que jamais vital.
"Cela impliquera tout au long de cette année et au-delà une stricte maîtrise des dépenses publiques", a-t-il indiqué. Est-ce à dire que le gouvernement Ayrault va reprendre le cadeau du jour de carence qu'il vient de faire aux fonctionnaires pour les amadouer ?

Le "surgel" des crédits d'Etat pèsera encore sur les collectivités territoriales comme sur l'ensemble de l'économie et le programme de stabilité présenté au Parlement mi-avril "documentera les mesures qui permettront d'atteindre l'objectif" de 3% de déficits en 2014.

Le flagorneur danois a néanmoins pressé Paris d'aller plus loin, plus vite, plus fort 

Hollande aussi nous aime:
il veut nous dévorer tout cru !
Au vu des distributions de crédits et des créations de postes, les risques posés par un taux d'endettement public supérieur à 90% sont extrêmement préoccupants

Et les retraités sont en première ligne pour passer au pain sec: la nécessité d'une réforme du système des retraites semble ineluctable pour assurer sa viabilité à long terme. Bientôt de la viande de senior dans les lasagnes ? On achève bien les chevaux !
Le gouvernement vient de sauter sur cette possibilité pour décider le lancement d'une consultation prochaine sur le sujet. 

Hollande veut également faire des économies sur les allocations familiales ou les aides aux entreprises et informé les collectivités locales d'une baisse des concours financiers de l'Etat.

L'exécutif recherche encore d'autres moyens de faire des économies   pour enfin consolider les finances publiques à partir de 2014, a rappelé Pierre Moscovici.
Le montant des économies prévues dans la loi de programmation pluriannuelle des finances publiques - 60 milliards d'euros - est donc maintenu, semblant ainsi annoncer d'autres tours de vis.

Mais Moscovici affiche une sorte d'optimisme
Quand va-t-il cesser de se payer notre tête ?
Il est convenu de dire que la politique du gouvernement en matière de soutien à l'emploi et aux entreprises portera  ses fruits et que "la réalisation, et non pas la prévision, en termes de croissance sera supérieure à 0,1%" en 2013. Mais en termes de crédibilité du pouvoir, les Français n'ont plus besoin qu'on leur fasse un dessin.

Sa crédibilité est aussi en jeu vis-à-vis des marchés, a-t-il souligné, et chacun peut constater que Montebourg fait des merveilles sur ce créneau... Et, sans parles des francs-tireurs Verts au sein du gouvernement, pour la paix sociale, l'emploi et la compétitivité, il dispose d'un allié de confiance avec la CGT  ! 

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