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jeudi 24 janvier 2013

Traité de l'Elysée: la réconciliation franco-allemade sur 50 ans

50 ans d'Histoire franco-allemande

La réconciliation n'a pas commencé avec Mitterrand...

N'en déplaise à France Info, rendons à César, ce qui est à César
Le traité de l’Elysée fut signé e 22 janvier 1963. Il marquait la réconciliation "historique" de la France et l’Allemagne. 
Mais à en croire ce matin la radio d'information en continu, ces liens nouveaux auraient été tissés par François Mitterrand: selon les journalistes militants formés à l'ENJ, tout aurait commencé en France avec le premier président socialiste de la Ve République...   
Rappelons donc la réalité des faits aux jeunes déformés par les professeurs FSU de l'Education nationale, eux-mêmes formatés par les IUFM bien-pensants que la FSU regrette tant.

Le bilan, en images, de cinquante ans de relations ponctuées de crises plus ou moins graves. 
Le 22 janvier 1963, la France et Allemagne,
se promettent une réconciliation durable 
De droite à gauche, le ministre français des Affaires étrangères Maurice Couve de Murville, le Premier Ministre français Georges Pompidou, le président de la République le général De Gaulle, le chancelier allemand Konrad Adenauer et le ministre des Affaires étrangères allemand Gerhard Schroeder (assis) lors de la signature du traité. 

La portée du traité signé à Paris le 22 janvier 1963 par le général de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer fut alors essentillement symbolique mais frappa les imaginations. Sur le fond, le texte n’apporte alors realtivement peu, hormis la création de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), toujours vivace.



Marque  exceptionnelle 
d'amitié, le 15 septembre 1958, Konrad Adenauer est reçu par le général de Gaulle à “La Boisserie”, la maison familiale du président français à Colombey-les-Deux-Eglises.

Le rapprochement entre les deux grandes nations fut initié en 1958 par le général de Gaulle, quand il reçut le chancelier allemand,   Konrad Adenauer, et l’assura du soutien total de la France en cas de tension à Berlin, à condition de la reconnaissance par la RFA de la frontière entre la RDA et la Pologne le long de la ligne Odeir-Neisse et de son renoncement à l’arme atomique.






Accompagné de Konrad Adenauer à Bonn, le général de Gaulle répond aux acclamations de la foule






En 1962, de retour d'Allemagne, le général de Gaulle s'était déclaré " touché jusqu’au tréfonds de son âme par les ovations allemandes ", convaincu de la solidarité " entre les Germains et les Gaulois " (termes qui ont aujourd'hui une résonnance particulière...). Le traité signé l’année suivante matérialisa cet espoir.




Le 21 février 1966, lors d’une conférence à l’Elysée, le général de Gaulle fait l'annonce du 
retrait de la France de l’OTAN 



En mars 1966, la France décida toutefois de se retirer des structures intégrées de l'OTAN. Cette décision provoqua une grande déception dans une Allemagne exposée à " l'inquiétant voisinage soviétique ".

Le 29 mai 1969, l’accord officialisant la construction de l’avion franco-allemand Airbus est signé au salon international de l’aéronautique du Bourget par le ministre français des Transports, Jean Chamant (à droite) et le ministre allemand des Affaires économiques, Karl Schiller (à gauche).


Au début des années 1970, Georges Pompidou ne voit pas d'un bon oeil la politique de détente avec l'Est (Ostpolitik) mise en oeuvre par le chancelier Willy Brandt. Pour rééquilibrer la puissance montante de l'Allemagne, Pompidou décide alors de donner son feu vert à l'adhésion de la Grande-Bretagne.


Le couple Schmidt-Giscard semble marquer l'âge d'or des relations franco-allemandes. Les deux hommes mènent à bien de nombreux projets, comme l'élection du Parlement européen au suffrage universel, l'entrée de la Grèce et le système monétaire européen, en 1978.


Le 22 septembre 1984, à Douaumont, terre de Meuse où reposent des centaines de milliers de victimes de la première guerre mondiale, le président François Mitterrand et le chancelier ouest-allemand Helmut Kohl tournent solennellement une page d’histoire. Les deux hommes se tiennent symboliquement la main durant une partie de l’exécution des deux hymnes nationaux devant 15.000 personnes, anciens combattant de 1914-1918 et jeunes scolaires français et allemand.


Mais le tournant historique de l'effondrement du régime totalitaire soviétique marqué par la chute du mur de Berlin fait remonter à la surface des décennies de craintes françaises d'un réveil de la menace d'une " grande Allemagne".

Comme pour faire oublier ces heures tragiques d'opression des peuples de l'Est, Mitterrand et Kohl décident, dès le printemps 1990, de donner une nouvelle impulsion à l'Union économique et monétaire, et de prendre de nouvelles initiatives en faveur d'une politique extérieure et de défense commune.
Le traité de Maastricht est sur les rails. L'Allemagne ré-unifiée montre ainsi sa volonté d'arrimage à l'Europe, donnant des gages à une France déstabilisée.
François Mitterrand et Helmut Kohl, par la voix des imitateurs Yves Lecocq et Stephan Wald, inaugurent le 30 mai 1992 la toute nouvelle chaîne culturelle franco-allemande ARTE.

Symbole de la réconciliation franco-allemande, 50 ans après la Libération, des unités allemandes de l’Eurocorps défilent le 14 juillet 1994 sur les Champs-Elysées, qui furent sous l’Occupation le lieu des parades militaires de la Wehrmacht.


Mais à nouveau naissent en France des doutes sur les desseins de son voisin. C'est à Nice, fin 2000, qu'éclate une nouvelle crise avec la
France, convaincue de cette volonté " d'hégémonie douce de l'Allemagne sur le continent européen " évoquée par Joschka Fischer en 1994, alors qu'il n'était pas encore ministre.




Les dirigeants allemands et français ont ensuite joué la carte du rapprochement, sans doute conscients de la relative fragilité de leur puissance. En 2003, à l’occasion du 40e anniversaire de la signature du traité de l'Élysée, un nouveau " Pacte fondateur " est entériné par le président Chirac et le chancelier Schröder. Ils décident de célébrer la journée franco-allemande tous les 22 janvier.


Le 6 juin 2004, Alliés de la Seconde guerre mondiale et Allemands se retrouvent unis en Normandie. Premier dirigeant allemand à participer aux commémorations du débarquement, le chancelier Gerhard Schroeder, aux côtés du président français Jacques Chirac, déclare devant le Mémorial de la Paix de Caen que la mort des soldats alliés " n’était pas vaine " car elle a permis " liberté et paix ".


En 2007, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel font face main dans la main à la gravité de la crise européenne: les deux chefs d'Etat  montrent une réelle cohésion et engagent des efforts de convergence économique.


En 2012, l’arrivée du socialiste François Hollande à la présidence de la République met à mal le couple franco-allemand. 
Berlin émet des doutes sur la volonté de réforme de la France et les deux dirigeants s'opposent des visions antithétiques de la gestion de la crise de la zone euroParis et Berlin sont plus que jamais condamnés à s’entendre pour sortir de la crise et consentent des sacrifices pour le sauvetage de la Grèce et l’union bancaire.

France Info a fini par mettre la main sur un exemplaire de la collection Les Nuls et par rectifier son information partisane et obscurantiste de début de journée.

2 commentaires:

  1. "Le changement c'est maintenant"

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/01/09/20002-20130109ARTFIG00549-hollande-et-depardieu-grands-absents-de-davos.php?cmtpage=3

    http://www.atlantico.fr/decryptage/davos-est-aussi-caricatural-que-qu-on-en-dit-616219.html

    Rappel :

    http://www.voltairenet.org/article163753.html

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  2. "L'Histoire selon Harlem Désir"

    http://aseref.blogspot.fr/index.html#7907739303697397154

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