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mercredi 30 janvier 2013

Hollande installe un malaise chez les fonctionnaires

Une première journée d’action nationale du public, jeudi

Hollande a sacrifié 5 millions de fonctionnaires 


Ils ne veulent plus se laisser prendre 
par Hollande


Les serviteurs de l’Etat se rappelleront à son bon souvenir par des grèves et des manifestations lancées dans la fonction publique par la CGT, FSU et Solidaires. FO et la CFDT ne sont pas de la partie...

En mai, les deux tiers des salariés du public (ce qui inclut aussi les employés des entreprises publiques) ont voté pour le candidat de la gauche. Dans le déni de la crise et la haine du président sortant, Hollande promettait alors des " perspectives salariales " et la fin de la RGPP, cette fameuse révision générale des politiques publiques, synonyme sous Sarkozy du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Coup d'arrêt brutal des mesures démagogiques, passés la création symbolique d'un 1.000 de postes dans l’Education à la rentrée, le retour à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler jeunes et la suppression du licenciement pour cause de refus de mobilité quand le poste d’un agent est supprimé.

Du côté des effectifs, le compte n'y est pas

Après l'engagement de créer 65 000 postes durant le quinquennat, il y a les lendemains qui déchantent : les coupes drastiques programmées (Défense, malgré la guerre au Sahel, Finances, Ecologie…), quitte à proroger largement la règle du un sur deux tant fustigée ! Les socialistes critiques du quinquenat précédent tentent au pouvoir de tenir l’objectif d’une stabilisation du nombre de fonctionnaires. 

Les trois principaux points de friction opposant syndicats et gouvernement
François Hollande a promis des postes supplémentaires dans trois secteurs prioritaires : l’enseignement, la sécurité et la justice. Comment les irresponsables, prêts hier à tout pour tromper l'électorat, pourraient-ils maintenant financer ces embauches en période de réductions budgétaires obligées ? Toute création de poste est gagée par… la suppression d’un emploi dans d’autres administrations.

Lesquelles? Dans les ministères non prioritaires, telles la Défense ou les Finances. Au total, 12.298 postes vont disparaître cette année. 
Entre les créations et les suppressions de postes, il y aura donc 2317 fonctionnaires d’Etat en moins. La gauche poursuit la cure d’amaigrissement engagée par la droite. " Dans certains ministères, on ne remplace pas deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite. C’est plus que sous Sarkozy ! " s’agace Jean-Marc Canon, des fonctionnaires CGT.
Mais comment le candidat Hollande a-t-il osé faire miroiter des promesses qu'il savait impossibles à satisfaire ?


Les rémunérations 

Du côté des rémunérations, c’est toujours le gel polaire. Pour coller à l’évolution du SMIC (+ 0,3% en janvier), le gouvernement vient de remonter 4,60 € brut par mois le traitement minimum que touchent les agents les moins bien payés. Une aumône que les syndicats jugent humiliante. 

Car le point d’indice, lui, reste inchangéServant de base de calcul à la rémunération des agents, cet indicateur est inchangé depuis 2011. 
Une hausse de 1% se traduirait e effet par un coût de 700 M€ pour l’Etat… Impossible si le gouvernement veut maîtriser la masse salariale et réduire les déficits.
Les fonctionnaires réalisent que le candidat Hollande les a froidement trompés en toute connaissance de cause.

Les congés maladie 

Lorsqu’un fonctionnaire tombe malade, son premier jour de congé maladie n’est plus indemnisé. Voté sous Sarkozy sous la pression de la crise et entré en application le 1er janvier 2012, pour aligner le public sur le privé, ce jour de carence reste en travers de la gorge de nombre d’agents. " Les députés de gauche n’avaient pas de mots assez durs pour décrier la mesure. Aujourd’hui, on n’entend plus la gauche au pouvoir sur cette question ", gronde Jean-Marc Canon, de la CGT. 
La "gauche sociale" n'est pas à la hauteur des espoirs suscités
Le cégétiste n'est pas tendre qui insiste sur la déception: " Le jour de carence cristallise toute la déception des fonctionnaires par rapport à ce gouvernement de gauche. " 


A la CFDT, le politique prime sur le social:  Brigitte Jumel se place du côté du manche et justifie le retrait des promesses de l'exécutif: " Marylise Lebranchu tergiverse beaucoup sur ce sujet car cela coûterait 200 M€ et cela aurait des conséquences politiques importantes ". 

Contacté à plusieurs reprises afin de connaître les évolutions à attendre sur ce dossier, le ministère de la Fonction publique reste évasif, car " ces sujets font l’objet de réunions régulières dans le cadre de l’agenda social avec les organisations syndicales ".

A l'agenda, le rendez-vous  de demain est dans la rue.

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    La revanche du Hollande a frappé fort sur ce sujet. Où vont tous ces milliers de postes qui vont disparaitre?

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