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vendredi 23 novembre 2012

Mariage homo: Désir nie tout recul de Hollande

Le premier secrétaire du PS renvoie l'ascenseur au Président qui l'a désigné

Jean-Philippe Désir assure que le président Hollande n'a pas reculé sur le mariage homosexuel

Est-ce un recul, a-t-on toutefois demandé à l'eurodéputé, sur Radio Classique et Public Sénat mercredi ? "Non, le président de la République a rappelé hier que le droit au mariage pour tous  [y compris donc les filles avec leur père !] serait garanti partout, dans toutes les communes".

"Il a rappelé simplement que les maires ont la possibilité de déléguer, comme ils le font déjà, à leurs adjoints ou d'autres membres du conseil municipal, la célébration d'un mariage", a poursuivi Désir H.

Un comportement de journaliste du premier secrétaire  

"Il a donc voulu à la fois dire que la loi devrait s'appliquer d'une façon universelle - il défend ce mariage pour tous, c'est un progrès de l'égalité, une protection pour toutes les familles", a décrypté Jean-Phi Désir. Et d'ajouter: "il a voulu s'assurer que partout, dans toutes les municipalités, ce droit au mariage soit effectif".

Désir élargit le commentaire pour mieux diluer le reniement
 "L'Etat en est le garant, la loi sera bien appliquée partout", un élément de langage déjà développé par Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement.


Le président socialiste crée une nouvelle polémique


L'UMP unanime parle de "recul"
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, évoque "un vrai début de recul". Quant à Xavier Bertrand (fillonniste), il a déclaré que François Hollande doit "renoncer au mariage homosexuel". Sur i>TELE, l'ex-ministre a lancé: "Je dis à François Hollande : vous êtes en train de comprendre le trouble que suscite le mariage homosexuel dans l'opinion". 
Laurent Wauquiez (fillonniste) accuse le chef de l'Etat d'avoir "acheté le silence des maires" en leur concédant l'objection de conscience sur le mariage homosexuel. 

Le premier secrétaire désigné s'en prend à Noël Mamère qui dénonce une "victoire idéologique" de la droite 
"C’est une capitulation en rase campagne", expliquait Noël Mamère pour les écologistes. C'est "un recul, une soumission, une esquive", s'indigne le député dans un entretien à Libération.


"C'est une faute sémantique – pour la portée symbolique de l’expression - et de calendrier au lendemain de la mobilisation" des anti-mariage gay, ajoutait un député socialiste.

Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a demandé, lui, à François Hollande de "se reprendre". Il estime qu'avec ses propos sur "la liberté de conscience, "tout l'édifice républicain s'écroulerait". "Effarant ! Le président de la République, garant de l'application des lois et de leur respect, vient de se prononcer pour la liberté de conscience des maires qui sont contre l'égalité des droits au mariage."
C'est "un reniement", "une proposition scandaleuse et humiliante", assénait le PCF.

Mais le bon petit soldat Désir H. soutient que le premier maire marieur d'homos, comme l'ensemble de la gauche, "fait une mauvaise interprétation".
"Il y a de la part du président de la République une volonté de mettre en oeuvre cet engagement qu'il a défendu avec ténacité, courage pendant sa campagne électorale", selon Désir, qui fait décidément double emploi avec la porte-parole du gouvernement.

Le chef de l'Etat a en effet reconnu aux maires que perturbe le mariage homosexuel  la possibilité d'invoquer sa "liberté de conscience", afin de déléguer leur célébration à des adjoints.

Devant l'Association des Maires de France mardi, François Hollande a donc admis que le mariage "pour tous" peut être une atteinte à ce que l'être humain a de plus profond.

VOIR et ENTENDRE François Hollande manger son chapeau:

Jacques Pélissard, président de l'Association des maires de France (AMF) et député-maire UMP de Lons-le-Saunier, évoque un "geste d'apaisement" de François Hollande sur le mariage homosexuel, précisant que les maires "respecteront la loi".
Après la polémique, le rétropédalage
Les associations homosexuelles se déclarent humiliées
La déclaration "apaisante" du président de la République a provoqué la colère des associations et de nombreuses réactions de la part des politiques des deux camps. 

Une délégation de LGBT, pro-mariage homo en colère fait pression sur le Chef de l'Etat. Elle s'est rendue à l'Elysée pour  et s'assurer que cette liberté ne fera pas partie du texte de loi.Environ 400 personnes se sont rassemblées mercredi soir devant le siège du PS à Paris pour exprimer leur "colère" et leur "inquiétude"

La sénatrice Europe Écologie-Les Verts (2011) Esther Benbassa monte au créneau mercredi dans un communiqué. 
Cette intellectuelle immigrée née à Istambul et vice-présidente de la Commission des lois constitutionnelles au Sénat s'étonne de la "licence donnée aux maires" par François Hollande "de contourner" le projet autorisant le mariage gay "avant même qu'il soit voté". 
Elle fait la leçon au Chef de l'Etat: "Le rôle du président de la République n'est certainement pas de céder aux exigences de manifestants arguant de leurs convictions religieuses pour empêcher une avancée sociale de première importance", conclut l'élue du Val-de-Marne, seule sénatrice à s'exprimer avec un accent étranger, directrice d'études à l'École pratique des hautes études  (EPHE, Sorbonne) et .

François Hollande retire donc l’expression "liberté de conscience" 
L'Elysée explique que "retirer" n'est pas le bon terme, car cela signifierait que le chef de l'Etait aurait envisagé d'inscrire le principe dans la loi, "ce qui n'a jamais été le cas".

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