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dimanche 18 novembre 2012

Aéroport Ayrault: les écolos s'opposent au Premier ministre

Notre-Dame-des-Landes: les opposants ré-investissent les lieux

Les reconstructions de cabanes se sont poursuivies dimanche à Notre-Dame-des-Landes, en vue de la réoccupation de la zone du futur aéroport Grand Ouest, dit Ayraultport, au lendemain de la manifestation d'ampleur des opposants.

Futur squat de José Bové

Samedi, la manifestation a réuni entre 13.000 et 40.000 opposants. Dimanche, plusieurs centaines de personnes étaient encore sur place après avoir passé la nuit dans des voitures, des caravanes, des camionnettes, des tentes de camping ou dans des maisons occupées sur le site. 

Au sein du cortège, quelques extrémistes protégés par les media : Olivier Besancenot (révolutionnaire trotskiste) Jean-Luc Mélenchon (candidat des communistes à la présidentielle), Eva Joly (candidate EELV à la présidentielle), José Bové (euro-député Europe-Ecologie)... tous réunis pour défendre la même cause et tous en colère contre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.


Au petit matin, les opposants ont repris la construction de plusieurs bâtiments. 
L'ex-juge Joly et le démonteur Bové

s'introduisent par effraction dans 

une maison vouée à la destruction,
le 16 novembre 2012

Deux ont déjà été partiellement érigés au lieu-dit La Lande de Rohanne: des maisons en bois sur pilotis avec des tranchées, qui seront isolées avec des ballots de paille.
"Les constructions vont se poursuivre les jours et les semaines qui viennent pour réoccuper le terrain après les destructions" depuis la mi-octobre de plusieurs sites squattés, a déclaré Jérôme, un des occupants les plus anciens de la ZAD, la Zone d'aménagement différé dédiée au projet d'aéroport et rebaptisée par ses opposants "Zone à défendre".

Ils s'installent pour longtemps
"On construit une grande cabane pour les réunions, les assemblées générales, et d'autres petites qui permettront aux gens de se loger, il y aura des blocs sanitaires et des cuisines", a décrit Jérôme.

"Là où se déroule la réoccupation, on est au coeur du projet. Pas loin des cabanes il y aura les pistes, la tour de contrôle, les duty-free si le projet se fait, tout ce qu'on ne veut pas. C'est pourquoi on ne lâchera pas, c'est le village des irréductibles qui est en train de se reconstruire", a poursuivi l'opposant.

Un projet déclaré d'utilité publique, contre l'avis de la population

La porte-parole du gouvernement socialo-écolo, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé dimanche qu'à présent "force" est "à la loi", le projet ayant fait l'objet de débat public "en 2003"

Mais,
selon les opposants, ces terrains sont protégés par un moratoire, conséquence d'un accord politique conclu au printemps dernier à l'issue d'une grève de la faim d'opposants "historiques" (exploitants, propriétaires ou locataires "légaux" en cours d'expropriation).


Ce moratoire conclu avec les collectivités locales socialistes empêche toute expulsion tant que des recours contre le projet déposés à la date de cet accord ne sont pas arrivés à leur terme. Et, selon les opposants, il y a encore plusieurs recours à l'étude.

Dès samedi, les autorités ont rappelé que "la situation des nouvelles constructions sera étudiée au cas par cas pour savoir quelle réglementation s'applique, si elles peuvent être détruites immédiatement ou à l'issue d'une procédure juridique". 
Elles ont "vocation à disparaître", a clairement indiqué la préfecture de Loire-Atlantique.
A 62 ans, ce préfet de la région Pays de la Loire, préfet de la Loire-Atlantique (hors classe), Christian Galliard de Lavernée a justement été nommé par décret du 31 mai 2012, sans délais après l'arrivée de Jean-Marc Ayrault à Matignon.


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