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vendredi 14 septembre 2012

Syrie: Le Drian, aussi partisan que Fabius, mais plus ambigu ?

La France ne livrera pas d'armes aux rebelles

Le ministre français de la Défense a rejeté jeudi à Beyrouth l'idée de fournir des armes à l'opposition syrienne 

"Nous n'avons pas l'intention, ni aujourd'hui ni demain, de transférer des armes à l'opposition syrienne" a déclaré Jean-Yves Le Drian lors d'une conférence de presse.
Il a martelé: "les choses sont très claires: sur la livraison d'armes, c'est non. La France ne fournit pas et ne fournira pas d'armes à l'opposition syrienne".

Les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) ont réclamé à plusieurs reprises à la communauté internationale des armes pour combattre les forces loyales au président syrien Bachar al-Assad.

Le collègue de Fabius a par ailleurs refusé les zones d'exclusion aérienne

Le Drian jugé irréaliste de créer ces ZEA à l'heure actuelle, malgré l'insistance des insurgés syriens et le précédent créé en Lybie par une coalition internationale, européenne et américaine, comme ils le rappellent.
"Nous avons regardé au niveau français ce que cela signifiait, et d'autres aussi ont regardé. Une 'no fly zone' [zone d'exclusion aérienne, en bon français de chez nous... mais c'est peut-être le début du nationalisme !] sur l'ensemble de la Syrie ou même sur une partie significative de la Syrie signifie la mobilisation de tellement de moyens que nous sommes dans une situation de guerre".

Or, comme maintes fois affirmé, la France souhaite -au préalable d'une telle situation- "une nécessaire délibération antérieure par le Conseil de sécurité (de l'ONU) qui pour l'instant ne nous permet pas d'agir".

Le ministre socialiste fait ainsi référence aux veto de la Russie et la Chine qui ne veulent pas laisser se créer un telle zone d'exclusion.

J.-Y. Le Drian bloque également sur la mise en place d'une 'zone tampon'

C'est une demande de la Turquie, il y a quinze jours, que les Turcs qualifient maintenant  de 'zone libérée' (...). "Ce n'est pas impossible mais cela suppose un certain nombre de préalables qui aujourd'hui ne sont pas remplis".

"Il faudrait qu'il y ait un périmètre libéré homogène et suffisamment vaste. Il faudrait ensuite que sur ce périmètre, il y ait une autorité reconnue, autorité locale potentiellement embryon d'une autorité nationale", a  argumenté le ministre de la Défense.

"Il faudrait, troisièmement que cette autorité le demande [de sécuriser la zone]. A qui ? Peut être à des voisins qui eux-mêmes demanderaient le soutien d'autres (pays). Mais nous n'y sommes pas encore", a-t-il souligné.

"Et si d'aventure c'était le cas, il faudrait s'assurer de la bonne volonté des voisins concernés et de la bonne sécurisation de l'ensemble du secteur concerné. C'est un sujet sur lequel nous travaillons mais les conditions politiques de sa mise en oeuvre ne sont pas aujourd'hui réunies", a-t-il opposé.

Mais la France "essaie de faire en sorte que l'opposition syrienne s'unifie

Et le ministre juge encore que " ce n'est pas le cas aujourd'hui, ni à l'intérieur, ni à l'extérieur. Elle est morcelée et si on veut une alternative politique pour préparer le jour d'après [le départ de Bachar al-Assad], il faut qu'il y ait un embryon de ce qui pourrait devenir le gouvernement provisoire, nous nous y attelons". Le ministre travaille donc à fabriquer pour les rebelles la légitimité démocratique qu'ils n'ont pas...

Arrivé jeudi à Beyrouth, Le Drian a rencontré son homologue libanais Fayez Ghosn (comme Carlos, le PDG du groupe Renault)  le chef de l'Etat Michel Sleimane, le Premier ministre Najib Mikati, et le président du Parlement Nabis Berri. Il doit rendre visite vendredi au contingent français de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban), dans le sud du Liban.

Parti pris français

Evoquant l'aide française à l'opposition syrienne, Laurent Fabius a répété que Paris ne livre pas d'armes. "Sur la question des armements, soyons tout à fait clairs : il nous a été demandé de livrer des armements qui permettraient de détruire des avions. Nous avons dit que nous respections l'embargo (européen) sur les armes", a-t-il souligné. Paris a indiqué à plusieurs reprises ces dernières semaines que la France livre des équipements non-mortels à l'opposition syrienne.
"En revanche, il y a des instruments de communications cryptées, plus des jumelles qui permettent de voir la nuit, plus telle ou telle série de matériel qui a pu être mise à disposition ou qui pourra l'être", a-t-il dit.

Laurent Fabius, le chef de la diplomatie, a confirmé son ingérence
Les services français ont participé à l'exfiltration du général Manaf Tlass, plus haut gradé syrien à avoir déserté. "Nous avons favorisé un certain nombre d'opérations de défections, nos services sont actifs", s'est enorgueilli Laurent Fabius lors d'une audition devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Plus clairement, à la mi-août, Laurent Fabius, qui achevait en Turquie une tournée régionale, au Liban et en Jordanie, axée sur la crise syrienne et le flot de réfugiés, a accusé le président syrien de mener une "opération de destruction d'un peuple".
En visitant un camp de réfugiés en Turquie, le ministre des Affaires Etrangères de Hollande a estimé que "le régime syrien doit être abattu et rapidement", dénonçant "les exactions" de Damas contre les populations civiles. Une situation d'équité ? 

Mais Fabius veut ignorer les exactions des insurgés armés - eux -par l'Arabie saoudite
Il faut dire que, déstabilisée par les révélations qui la discréditent, la rébellion accuse de "faux combattants de l’ASL"...
Lien RFI qui entretient la confusion en faveur des insurgés.

2 commentaires:

  1. Pour l'instant il me semble que l'« opposition syrienne » est principalement armée par les États-Unis (grâce à Mme Clinton notamment).

    « Le ministre travaille donc à fabriquer pour les rebelles la légitimité démocratique qu'ils n'ont pas...»
    Cette phrase résume assez bien les choses pour la France, car il serait étonnant que « notre » pays(plutôt celui des franc-maçons), avec a fortiori le ministre des Affaires étrangères qu'elle a, ne singe pas les États-Unis, qu'elle se plaît à singer en tout point.

    En attendant, après les populations irakiennes, serbes (notamment), ce sont les populations civiles syriennes que l'on fait souffrir et mourir, que l'on saigne.

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  2. Exact anonyme précédent, les États Unis ont crée et continue à le faire : un véritable souk partout.
    Pour des intérêts bassement égoïstes, pour dominer, mais après !!! Regardons en arrière : qu'est devenu l'Iran ?
    Que se passe-t-il en Lybie !!!
    Quand à notre .......... mais ce sont les toutous des Amerlocks
    Profits immédiats = incertitude complète, la mentalité des uns et des autres étant aux antipodes.
    Hé oui, en attendant les populations civiles trinquent, malheureusement.

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