POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 27 août 2012

Histoire: Retour sur la légende Guy Môquet

De la précocité des héros fabriqués...
Pacte germano-PCF "Nous ne ferons rien pour vous, mais rien contre vous…" (extrait de l’argumentaire (lien PaSiDupes) destiné aux autorités d’occupation saisi par la police française sur une militante communiste arrêtée à Paris le 20 juin 1940)
Un montage de mensonges


Après la légende Aubrac et malgré Le Chambon-sur-Lignon, la légende Guy Môquet !

Lorsque ce fils de député communiste est arrêté, en octobre 1940, l’Allemagne hitlérienne et l’URSS sont alliées, complices même, car la signature du Pacte germano-soviétique (en août 1939) assure la paix à Hitler sur ses frontières de l’Est, lui laissant tout loisir d’envahir l’Ouest de l’Europe, donc notre pays.

Toutes les belles actions du jeune homme ne concernent que le Parti communiste, la lutte contre le capitalisme et la défense du prolétariat. Nulle mention de patriotisme, de résistance, de défense nationale…

Le jeune homme, porteur de son étoile rouge communiste, a indubitablement été la victime d'un retournement historique d'alliances.
Lorsque Guy Môquet et ses camarades sont exécutés, en octobre 1941, cela fait juste six mois qu’Hitler a lancé l’opération Barbarossa contre l’URSS. Une agression qui devait évidemment mettre fin à l’idylle germano-soviétique et classer les communistes au même rang que les autres opposants à l’Allemagne.

La France a ses martyrs ; l’histoire, parfois, a su en faire des héros. Mais les politiques n’ont jamais su créer autre chose que des mythes historiques et l’élévation du jeune Guy Môquet au rang de héros national est du nombre, au point qu’on ne saurait voir en lui qu’un nouveau Joseph Bara… a indubitablement été la victime d'un retournement d'alliances: lorsque Guy Môquet et ses camarades sont exécutés, en octobre 1941, cela fait juste six mois qu’Hitler a lancé l’opération Barbarossa contre l’URSS. Une agression qui devait évidemment mettre fin à l’idylle germano-soviétique et classer les communistes au même rang que les autres opposants à l’Allemagne.
La France a ses martyrs ; l’histoire, parfois, a su en faire des héros. Mais les politiques n’ont jamais su créer autre chose que des mythes historiques et l’élévation du jeune Guy Môquet au rang de héros national est du nombre, au point qu’on ne saurait voir en lui qu’un nouveau Joseph Bara…
Pour ceux qui partagent la relative déception et l’embarras que cause la lecture de la lettre du jeune militant communiste que le président Sarkozy souhaitait faire lire à nos scolaires au début de chaque année, certains préfèrent saluer la rescapée du régime soviétique et compositeur (en russe) et interprète de la "Marseillaise de la Résistance", intitulé le  “Chant des partisans”, Anna Betoulinski, dite Anna Marlychanteuse et parolière née durant la Révolution russe au cours de laquelle son père fut fusillé, qui ut émigrer en France, puis s'engagea dans les Forces françaises libres.

Un intéressant commentaire trouvé sur ce site de passionnés d’histoire, Historia Nostra, inspire ce qui suit.
En effet, tout émouvante qu’elle soit (jusqu’à l’empoignade sur Wikipedia !) et bien-intentionné le choix présidentiel, la-dite lettre ne contient guère que l’adieu d’un fils à sa mère et ne mentionne ni la Résistance ni même la France.
Et, comme le rappelle le site en question, le jeune militant ne fut  pas arrêté (par la police française en octobre 40) pour fait de résistance, mais pour la distribution de tracts communistes qui appelaient, non pas à la résistance à l’ennemi allemand, mais, Pacte germano-soviétique oblige (rompu seulement en juin 41), au… défaitisme révolutionnaire pro-nazi, autrement dit au sabotage de l’effort de guerre ! 
La guerre civile en Algérie connut des procédés identiques, alors que de jeunes hommes tombaient sous les balles des rebelles.

Quant à sa mise à mort un an plus tard, elle s’inscrit dans la série d’exécutions d’otages (814 en quelques mois) qui ont suivi l’attentat du 21 août 1941 (consécutif au pacte germano-soviétique, donc) où le militant communiste Pierre Georges (futur “colonel Fabien”, qui a donné son nom à la place où se dresse le blockhaus du PCF ) abat au hasard un militaire allemand au métro Barbès.

Pour autant, faut-il crier à la supercherie ?
Certes, Guy Môquet est effectivement loin de la légende dorée de la Résistance, mais on pourrait s'étonner de l'amalgame d'Aragon qui associera une autre victime de cette même féroce répression, le “premier martyr de la France Libre”, Honoré d’Estienne d’Orves aux Môquet, Péri et Dru dans sa liste des quatre dédicataires de son fameux poème “La Rose et le réséda”  et même… Lucie Aubrac !

Mais, il faut surtout rappeler que le jeune Môquet n’avait que 16 ans lors de son arrestation, ce qui en fait au minimum un martyr de la barbarie nazie et donc, sinon un modèle de l’action résistante, du moins un symbole d’une France martyrisée …

Et que dire encore de l'exploitation de la mort à 12 ans du jeune Joseph Bara, révolutionnaire tué par les Vendéens, récupéré par la propagande de Robespierre et immortalisé par le peintre officiel David et Chénier, le poète guillotiné (Le Chant du départ: “De Barra, de Viala le sort nous fait envie Ils sont morts, mais ils ont vaincu”) …?


Alix Ducret

Historia Nostra (22-05-2007)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):