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lundi 27 août 2012

Concertation: Montebourg impose le nucléaire aux écologistes

Concertation: Montebourg soulève un tsunami chez les écolos 
"Le nucléaire est une filière d'avenir"


Les propos du ministre du Redressement productif sont une pierre dans le jardin écologiste. 

Ils tendent les relations entre le PS et Europe-Ecologie-Les Verts, bien qu'Arnaud Montebourg ait également reconnu que la filière du nucléaire doit être "rééquilibrée".

Interrogé dimanche soir de BFMTV sur les promesses du candidat François Hollande de réduire le nucléaire en France, Arnaud Montebourg a affirmé que "la réduction (du nucléaire) se conjugue dans une équation à deux chiffres: la quantité de ce que l'on consomme chaque année, qui augmente, et l'offre".

"Nous avons besoin d'énergie et pas trop chère", a-t-il expliqué, et "la France a un atout extraordinaire entre ses mains (avec ses centrales nucléaires) qui lui a permis de bâtir son industrie". Grâce au nucléaire, l'industrie française a pu "passer les épreuves, y compris les chocs pétroliers, la crise...", a insisté le ministre du Redressement productif, soulignant que le nucléaire est "une énergie abordable".

Noël Mamère dénonce «une provocation»

EELV n'a pas tardé à riposter 


Le parti écologiste a fait part dimanche soir de son étonnement y voyant des "propos isolés". "Nous réagissons en n'attachant pas plus d'importance que cela» au propos d'Arnaud Montebourg "que nous connaissions déjà comme étant pro-nucléaire", a déclaré le porte-parole du parti Jean-Philippe Magnen. "Il s'agit de propos isolés, nos interlocuteurs restent le premier ministre, le président de la République et le PS", a-t-il ajouté.


Denis Baupin confirme que le ministre est en "décalage total" avec la réalité.


Le député EELV de Paris et vice-président de l'Assemblée nationale, Denis Baupin a aussi réagi aux propos d'Arnaud Montebourg, regrettant "une profession de foi en décalage total avec la réalité". "La France ne peut rester, comme à l'époque du minitel ou du Concorde, accrochée à une technologie dépassée et doit au contraire préparer la reconversion. L'avenir du nucléaire, c'est avant tout la gestion de ‘l'après', écrit le vice-président de l'Assemblée nationale dans un communiqué, invitant le ministre du Redressement productif à "aller rendre visite aux habitants et élus de Fukushima".

Lundi matin sur RTL, le député Noël Mamère a dénoncé "une nouvelle provocation" de la part d'Arnaud Montebourg, "une entorse très sérieuse aux accords que nous avons passé avec le parti socialiste." L'élu exige un démenti de la part de François Hollande ou du premier ministre, sinon "nous serons en droit de considérer que ce n'est pas seulement une provocation mais une entaille sérieuse à notre accord de majorité."

Souvent PS varie


Des militants de Greenpeace misaient sur Hollande:
ils déployaient une banderole anti-nucléaire
devant le siège du PS, rue de Solférino
à Paris, le 15 novembre 2011

En effet, pendant la campagne,
François Hollande avait aussi fait cette promesse d'engager "la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% à l'horizon 2025." Le candidat socialiste avait toutefois refusé de reprendre à son compte la promesse de fermeture progressive d'une vingtaine de réacteurs nucléaires, pourtant inscrite dans l'accord PS-Verts.

Depuis Lyon, encore en novembre dernier, candidat du Parti socialiste à la présidentielle, François Hollande,  avait accusé le président Sarkozy d’être " dans une espèce de caricature et d’affirmation d’un modèle qui paraît aujourd’hui dépassé ". 

La 'salissante' Martine Aubry avait dénoncé " les mensonges " d’un "président du siècle dernier " et Cécile Duflot (EELV) fustigé des " contre-vérités douteuses ".

Montebourg fait du Sarkozy


A l’usine Isover Saint-Gobain d’Orange, productrice de laine de verre isolante et grosse consommatrice d’électricité, le président critiqué par toute la gauche faisait valoir qu " grâce (au nucléaire), les Français, vous-mêmes, vous payez l’électricité deux fois moins cher que les Allemands […] Augmenter le prix de l’énergie que paient les usines, c’est prendre le risque d’un mouvement massif de délocalisation ", avait-il expliqué aux salariés, ajoutant : " On ne peut pas dire 'je défends l’industrie' et 'je remets en cause la filière nucléaire'. "


La 'cohérence' et la 'cohésion', dont le gouvernement socialiste nous rebat les oreilles, est un effet de langage pour une politique qui continue l'action de la droite, après l'avoir dénigrée.

Le chef du gouvernement Zayrault ne communique pas...
En revanche, interrogé par Europe 1 sur la phrase pro-nucléaire lancée la veille par le ministre du Redressement productif, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls est allé totalement dans son sens : "C’est une filière d’avenir, incontestablement". Il a rappelé cependant les engagements de François Hollande "de réduire la part du nucléaire, à l’horizon 2025", dans le mix énergétique. "Nous avons besoin de nucléaire, même si on réduit, dans la décennie qui vient, sa part. Nous avons besoin de renouveler nos centrales nucléaires, ses différentes filières", a nuancé Manuel Valls, ménageant la chèvre et le chou.

Quant à Cécile Duflot, restera-t-elle au gouvernement ? Ou jettera-t-elle sa "muselière" dans le Rhin ? 


Au bout du compte, Nono n'aura pas grand chose à redresser !

Le changement, c'était en 2007 et pendant cinq ans...


2 commentaires:

  1. Ha ha ha , il était temps,
    on a déjà parlé des écolos qui par un tour de passe passe se retrouvent au gouvernement et méconnaissent le sujet du nucléaire français, VITAL pour notre pays, le remplacement total du nucléaire par d'autres sources d'énergie est une utopie à l'heure actuelle,
    je connais des écolos, ils utilisent de l'électricité comme tout un chacun, pour s'éclairer, faire fonctionner leurs fours, machines à laver etc, etc...,
    et en ce qui concerne l'essence utilisent leurs voitures également, le train n'est pas possible pour tout, et la carriole ou la diligence sont loin derrière nous.
    L'Allemagne pollue à l'extrême avec la réouverture de centrales à charbon,( comme la chine), etc, etc..., mais c'est bizarre, on n'entend pas les écologistes se soucier de l'air que la population respire, ni des maladies engendrées par les poussières inhalées par les mineurs et toute la population. Le vent se charge sans nous demander notre avis de tout disséminer.

    Que faire : améliorer ce qui existe, tout en utilisant d'autres technologies, N.S. avait très bien expliqué cela, pourquoi et comment, je ne vais pas en reparler.

    Faire campagne en promettant n'importe quoi dans le but de racler des voix ne pourra plus se faire, car les socialococos montrent sans équivoque à quoi cela mène au vu de leurs LIMITES et contradictions quand AUX PROMESSES aléatoires de leur campagne.



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  2. Et oui Cher Anonyme, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent ... " Culbuto " nous en fait, chaque jour, une remarquable démonstration.

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