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dimanche 20 mai 2012

Le "Métronome", étiqueté "politiquement incorrect"

Les gardiens du temple de la "pensée unique" se ravisent et s'émeuvent



Le « Métronome » de Lorànt Deutsch serait un livre " idéologique" !  

MDR

Pour tout dire, iconoclaste et séditieux.

Passé par la télévision, le théâtre et le cinéma, Lorànt Deutsch est aujourd’hui associé au monde de la littérature depuis la sortie, en 2009, de « Métronome, l’histoire de France au rythme du métro parisien », son premier livre consacré à l’histoire de Paris.
Des historiens, blogueurs et passionnés ont réagi après l’adaptation coûteuse (1 million d’euros, par les deniers publics) de l’ouvrage par France 5. Ils s’interrogent quant à une certaine vision de l’histoire, notamment « pro-royaliste », « anti-républicaine » et « anti-révolutionnaire ». Tout sauf totalitaire ?
Pendant trois années, peu de media "progressistes" ont été critiques, autant à l’égard du livre que de la série télévisée : le tout est désormais à jeter aux chiens et son auteur à mettre à l'index.
  • « Un pavé d’une science impressionnante », selon BibliObs ;
  • « Un récit enlevé de l’histoire de France vue de Paris, entre vulgarisation et effluves d’une réelle érudition », selon les érudits de Libération ;
  • « Cette série donne envie de chausser ses meilleures baskets pour parcourir la ville », selon Le Monde.
Et puis patatras ! 
Le livre est maintenant jugé sur des déclarations de son auteur

"Les révolutionnaires, ces horribles « persécuteurs "

Enfin, avec Lorànt Deutsch, il ne fait pas bon être révolutionnaire et défier l’ordre, la monarchie ou la royauté, estime Rue 89 qui ne s'était pas encore posé de questions. Car avant même que la révolution ne soit évoquée par l’écrivain, les acteurs en prennent pour leur grade, annonce Rue89. La dénomination du site issu du quotidien socialiste Libération fait référence à la Révolution française et se trouve confronté à des révélations qui ébranlent ses certitudes acquises à l'école et à l'université, l'une comme l'autre soumise à la pensée unique. Ces victimes de l'endoctrinement d'Etat n'en croient pas leurs yeux: leur aurait-on menti ? La vérité aurait-elle été maquillée ? L'échec du modèle totalitaire soviétique ne les a pas éveillé à l'esprit critique et nos intellos auto-proclamés ne sont pas prêts à se remettre en cause. De quel droit cet écrivain parle-t-il, dans un premier temps, de « fureur révolutionnaire » ; « fureur populaire » et des « nouveaux persécuteurs » qui « saccagèrent » une abbaye bénédictine. Fallait-il le taire ? 
Dans l’épisode 2, le présentateur va plus loin. Selon le trublion de la rive gauche, les révolutionnaires auraient [conditionnel !] sciemment [accusation... ] stocké du salpètre [poudre à munition, ndlr érudite] dans l’église Saint-Germain avec « une volonté réfléchie de faire pour(R)ir [sic] de l’intérieur le fondement des édifices religieux ». 
Et les illettrés de Rue89 passent à la critique frontale: "Sans forcément préciser qu’il pouvait tout simplement s’agir d’un lieux [sic] de dépôt pour les armes, s'étonne Rue 89 par ailleurs favorable  à la conversion des églises en lieux de stockages. "Et lorsqu’il évoque le roi Dagobert, au sujet de sa mauvaise réputation, la faute revient à « la brutalité révolutionnaire ». Pour ajouter sa pierre à la lapidation générale, le site de gauche stigmatise une précision : « La Révolution, qui se moque bien de la vérité historique, a produit cette rengaine pour railler les rois et les saints. » 
Mais que peut bien comprendre à la vérité historique un site partisan comme Rue89, qui s'est laissé endoctriner sans s'interroger, qui accepte certaines légendes et dont le quotidien consiste à fabriquer de faux témoignages à l'attention de nos concitoyens, mais aussi de futurs chercheurs qui le consulteront peut-être un jour. 
Il est vrai qu'un Laurent Mouchard-Joffrin sournois s'accorde à lui-même plus de finesse dans ses colonnes de désinformation.

Des convictions politiques trop visibles 

William Blanc, docile doctorant en histoire médiévale à l'Université Paris I, cadre bien dans le moule de son patron directeur de thèse et ainsi court la chanson de la "pensée unique". A deux doigts de la couture du pantalon et de la théorie du complot, il décide que Lorànt Deutsch écrit des erreurs et omissions. Mieux, elles seraient « orchestrées », afin de rendre compte d’une histoire « où rois et saints catholiques sont à la fois héros et moteur ». La comparaison avec le livre « Le Tour de la France par deux enfants » est appropriée, selon lui. 
Mais la thèse que W. Blanc prépare sur les « Problèmes de l’économie de transhumance en Provence au XVe siècle » (sous la direction de Laurent Feller, professeur à la Sorbonne et spécialiste de ...l'Italie au Haut Moyen-Age), le désigne-t-elle légitimement pour mener la croisade contre Le Métronome


Autre choix anodin de Rue89: le site Histoire pour Tous ( et de l'humanité, détail utile, dont nous prive à dessein Rue89... ) et Jean Perrin qui acquiesce, en tant qu'"historien de garde" pour qui " l’histoire est une construction. Raconter l’histoire dépend du point de vue ", et le point de vue marxiste est le seul "politiquement correct" : « L’histoire ne cesse de graviter autour des rois, des reines et de leurs proches au point que nous avons parfois le sentiment que c’est à eux seuls que nous devons cette histoire. » Or, il n'est plus d'Histoire qui vaille que populaire: le peuple seul fait l'Histoire. 


Autre sommité, Matthieu Lépine, "professeur", nous assène Rue89, laconique. Et le lecteur de penser, qu'au sein d'un tel aréopage, il est professeur d'université. Que nenni ! Ce professeur capésien de base en d’histoire-géographie juge l’émission dans un article consacré à la série en ces termes chargés d'un brave courroux militant: « Cette émission, présentée comme un outil d’éducation populaire n’est en réalité qu’une arme de propagande, faisant à la fois l’éloge de la monarchie, la glorification de la chrétienté et le réquisitoire de la Révolution française. » 


Et William Blanc de porter l'estocade mortelle à cet historien d'un genre suspect, tout parallèle et alternatif qu'il soit: « Derrière cette vision, il y a sans doute un auteur qui a du mal à cacher ses convictions royalistes et catholiques ultra. » La honte ! 


Lorànt Deutsch est affublé d'étiquettes infamantes: «un royaliste de gauche » 


Loin de la frilosité de certains artistes à s’épancher sur leurs opinions, l’écrivain français assume ses analyses politiques dans les media : il se dit « royaliste de gauche ». Et pour cela, il devra payer, ainsi que sa descendance, sur plusieurs générations ! 


Rue89 souligne que cet insolent a affirmé ses convictions au micro de RMC le 28 septembre 2009, puis lors de l’émission « On n’est pas couché » le 27 novembre 2010, et plus récemment sur Europe 1 le 6 avril 2012. 
Et au Figaro, en mars 2011, l'outrecuidant déclare : "Pour moi, l’histoire de notre pays s’est arrêtée en 1793, à la mort de Louis XVI. Cet événement a marqué la fin de notre civilisation; on a coupé la tête à nos racines et depuis on les cherche [...]. C’est comme avec la religion, on essaie de faire triompher la laïcité, je ne sais pas ce que cela veut dire. Sans religion et sans foi, on se prive de quelque chose dont on va avoir besoin dans les années à venir. Il faut réintroduire la religion en France, il faut un concordat. " Quelle audace ! 
Et quelle infamie: il ne s'est pas exalté à l'étude des exploits de 1793 et le dit, défiant l'Université !...

Il est sûr que, ni en tant qu'acteur, ni en tant que réalisateur, il n'aura jamais la Palme à Cannes...



1 commentaire:

  1. C'est quand même rigolo de voir un bouquin ayant bénéficié d'un large soutien des médias qualifié de pauvre victime de la pensée unique. Il est vrai que France Télévisions, le Monde et TF1 sont des médias anticonformistes et rebelles... Heureusement que vous n'êtes pas si dupes des autres médias ! J'imagine que votre prochain billet servira à dénoncer l'infâme censure qui frappe Alain Minc et BHL, ces grands intellectuels incompris.

    Nicolas, autre doctorant "docile"

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