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dimanche 4 septembre 2011

Retour de Strauss-Kahn: la joie indécente du couple nanti

DSK n'a toujours pas présenté ses excuses à Nafissatou Diallo

DSK et Sinclair retrouvent leur hôtel particulier de la Place des Vosges

DSK a atterri en France à bord du vol AF017 en provenance de New York peu après 7 heures du matin. Il était attendu à 8h30 à l'aéroport Charles-de-Gaulle à Roissy, ce dimanche. La foule des journalistes qui avait anticipé la ruse le guettait depuis 6 heures, et avec eux des proches de l'ancien patron du FMI étaient présents dans l'aérogare du terminal 2E.
Peu avant 7 heures, un important cordon policier avait pris place face à la foule.

VOIR et ENTENDRE
le reportage du départ des Etats-Unis:

La veille, Dominique Strauss-Kahn était en effet arrivé vers 16 h 45, heure locale à l'aéroport JFK de New York en compagnie de son épouse, la journaliste Anne Sinclair. Peu avant 18 heures, le couple patientait encore dans le salon VIP d'Air France.

Sur le sol de France


Le couple de retour
dans son hôtel particulier
de la place des Vosges
côté cour intérieure:

affichage de la sérénité
des consciences tranquilles ?...



Peu après 8h00, de nombreux badauds, admirateurs et journalistes s'étaient massés place des Vosges à Paris, aux abords du domicile de DSK, au n°13. A son arrivée place des Vosges, le couple fut chahuté par la cohue des journalistes et le couple a pénétré dans ce havre de paix, son riad de la place des Vosges, sans prononcer un seul mot mais tout sourire.
Cette décontraction affichée fait partie de la campagne d' 'innocentement' judiciaire médiatique...

Dès 9 heures, Jack Lang était sur le coup, pour un point presse "organisé mais impromptu" !...
En voisin de la place des Vosges, quartier huppé et chaud, Jack Lang, très gai, s'était posté, tel un santon, sous les fenêtres du couple pour leur roucouler :
« Bienvenue, vous êtes ici chez vous... Je suis un voisin heureux ». Et le ravi de la crèche d'ajouter en direction de la presse: « Enfin, ils sont libérés d'une situation humiliante et injuste... Ils ont fait preuve d'une force d'âme qui force l'admiration. »
Les femmes apprécieront ce copinage indécent qui humilie toutes les femmes, à commencer par les victimes de violences sexuelles. Un geste solidaire de celui qui fait l'objet de rumeurs persistantes sur ses préférences sexuelles.
Son entourage a fait savoir qu'il ne ferait aucune déclaration ce dimanche.

Pour être crédible, DSK devrait assumer

Le rapport du procureur de New York ne laisse plus aucun doute aujourd’hui
, sur ce qui s’est passé en sept minutes dans la suite 2806 du Sofitel. Ce qui diffère ce sont les qualificatifs utilisés pour décrire l'infamie : "maladie mentale", "cauchemar", "attitude inconvenante", "agression", "viol". Les qualificatils habillent les faits et changent tout, selon que l'on est objectif ou partisan. Pour les uns, le système judiciaire américain a lâchement permis d'abandonner les charges, au prétexte - subjectif- que l'unanimité des 12 jurés n'était pas assurée, malgré le rapport médical. Pour la suite de sa carrière élective, en effet, le procureur n'a pas pris le risque que le jury rende justice à une petite femme de chambre, immigrée noire, de surcroît. Un tel renoncement est appelé ...'blanchiment'. Les autres, en traduisant par simple délit, effacent le crime et osent parler d'innocence.

Une certitude, quel que soit le point de vue qu’on défende: la victime, menteuse ou non, est bien une personne, Nafissatou Diallo, et non une poupée gonflable. Sauf à penser qu'elle a eu un coup de foudre pour le Français et qu'elle est masochiste, un acte sexuel violent a été commis sur sa personne et son corps porte les séquelles de brutalités, tandis que des traces ADN ne laissent aucun doute sur l'identité de l'agresseur. Il semblerait que le sujet sexuel n'est pas humain, puisqu'il est traité par tous comme un objet, du procureur aux partisans du pervers, si notoire soit-il, en passant par les militants socialistes vertueux, mais permissifs, à qui une "violente agression" sexuelle ne fait pas peur.
Lien PaSiDupes: selon DSK, la femme de chambre aurait succombé à ses charmes cachés

Cynisme des puissants: la victime est quantité négligeable
Car, vers qui DSK, ses avocats, son entourage, se tournent-ils pour s’excuser d’une attitude «inconvenante» ? Vers la famille de DSK « qui a assez souffert », vers ses partisans au PS « qu’on a mis dans l’embarras », vers le personnel du FMI «dont la réputation a pu souffrir»…

Ils salissent mais ne veulent pas se salir
DSK peut-il un instant imaginer le sentiment de celles et ceux qui ne font pas partie de cet odieux cercle, qui sont soumis quotidiennement à la litanie des petites phrases de ses amis, pleines d’hypocrisie et de mépris, et qui voient déjà se profiler un retour triomphal à Sarcelles, sans une pensée pour la travailleuse défavorisée qui, tentant de l’empêcher de satisfaire sa nouvelle pulsion en passant à l'acte, a simplement osé dire à ce socialiste : « I don’t want to lose my job » [Je ne veux pas perdre mon travail] ? Malgré la préméditation de l'homme, tapi dans la salle de bain, qui guette sa proie, quelques-uns aujourd’hui, sans doute parce qu’ils voient se profiler un vote les concernant personnellement, commencent à réaliser que l’affaire les a quelque peu plombés et tentent un timide rétropédalage.

A Sarcelles, on « réfléchit » à un accueil plus discret et Martine Aubry déclare « je pense la même chose que beaucoup de femmes sur l’attitude de DSK vis-à-vis des femmes », sans qu'on sache ce qu'elle pense, et la Ch'tite lui conseille de bien prendre tout le temps de se ressaisir.

Quant à Arnaud Montebourg, il réclame des excuses… non à Nafissatou Diallo, mais aux socialistes et aux « électeurs de toute la gauche ». Est-ce vraiment ce qu’ils attendent de DSK ?
La double peine du mépris est-elle plus douce que les brutalités sexuelles ?

Le Phoenix socialiste peut-il renaître de ses cendres ?

Pourra-t-on jamais croire en l'autorité de quelqu’un qui, lorsqu’il est menacé dans sa personne, laisse à d'autres, ses avocats et son entourage, achever de détruire sa propre victime ?
C’est humain, certes, si on considère que l'Homme est un animal, mais est-ce digne, si la bête humaine est douée de raison ? Pourra-t-on jamais croire en la sincérité de quelqu’un qui ne serait pas, jour et nuit, hanté par la honte et le remords ? Osera-t-il se montrer à la télévision dans une tentative insultante de présentation d'excuses dérisoires, puisque la spécialiste picto-charentaise elle-même n'a pas jugé possible de demander pardon pour lui à qui que ce soit ?

Un ancien Premier ministre socialiste, Michel Rocard, qui, depuis, a présenté ses excuses à DSK « pour ses propos à l’emporte-pièce », disait vrai et lui rendait d'ailleurs pénalement service en le jugeant irresponsable de ses actes.
Démission de DSK, le 2 novembre 1999.
L'espoir de dream-tream Jospin s'effondre.
DSK est déjà impliqué dans l'affaire de la MNEF,
le DSKas s'épaissit des affaires de la cassette Méry
et de la prise en charge par ELF des salaires d'une de ses secrétaires.
(relaxe et non-lieux...)
Le Ministre, forcé et contraint, se retire - provisoirement - de la vie politique.

Mais le pervers conserve des ambitions politiques et sa maîtrise de soi ne doit être ni contestable ni contestée. Le clan DSK aura-t-il intérêt à faire oublier la sentence de l'ancien Premier ministre que le procureur américain n'a pas envisagée : « Dominique Strauss-Kahn est un homme de talent, mais il est atteint d’une maladie mentale qui l’empêche de contrôler ses pulsions.» Les passages furtifs de DSK au tribunal de New-York auraient-ils eu le pouvoir d'une psychanalyse, elle aussi "précipitée", sans jamais se livrer ?
Selon la théorie des genres de Françoise Héritier, une proche de la Ch'tite Aubry, Dominique Strauss-Kahn serait génétiquement irrécupérable, mais la société pourrait réaliser son improbable redressement: une thérapie serait aujourd’hui susceptible de l'aider à recouvrer lucidité et maîtrise de soi !

Son épouse bafouée n'est pas complaisante
Elle se protège en le protègeant contre lui-même et l'escorte partout, tel un garde du corps prêt à tout moment à lui passer la camisole de force. Il serait guéri si cette infirmière de luxe en noir ne le tenait pas, 24 heures sur 24 sous haute surveillance. Elle ne le couve pas; elle le tient en respect, prisonnière de l'illusion en vigueur que le milieu, donc l'entourage peut sauver un être en perdition. Or, DSK ne voit pas la nécessité d'une assistance thérapeutique: il ne connaît rien d'autre que cet état permanent de tension sexuelle dont il ne souhaite pas se libérer et il n'est donc pas certain du tout qu'il veuille se sauver lui-même. Or, c’est bien là un aspect fondamental de la question des violences sexuelles ou familiales: elles éclaboussent l’entourage et le patient n'en n'a pas la conscience profonde. Mais cet entourage a par ailleurs tout intérêt à nier la réalité des faits et un traitement ne peut être envisagé. Anne Sinclair ne peut faire plus et mieux que lui garder la bride sur le cou. Ou se désolidariser, comme bien d'autres, après tout.

Nombreux sont ceux, au PS ou ailleurs, qui lui trouvent des excuses.
Ainsi,Jean-Marie Le Guen (un complice de D'Jack Lang au cours des fêtes de Gbagbo en Côte d'Ivoire) ou Pupponi (son vassal et successeur à Sarcelles) ou encore Mme Sabban, cette élue socialiste aveuglée par son militantisme, parlent d' un complot. D'autres, comme Jack Lang, disent que leur ami DSK a été victime d’une terrible injustice, accablant au passage la femme de chambre immigrée, tout en affirmant - ce qui est vrai - qu’ils ont « toujours défendu la cause des femmes et pesé dans le passé pour que le viol soit criminalisé», en paroles. On voit ce que deviennent les déclarations au test de l'action.
Mais ne se rendent-ils donc pas compte que c’est justement le problème des violences dont les femmes sont les victimes : il y a toujours un proche qui a intérêt à défendre l’agresseur plutôt que la victime ? C’est ce que, dans les autres domaines de la vie sociale, on appelle le « conflit d’intérêt ». Ceux-là se voient imposer la loi du silence. S'il veut retrouver une parcelle de dignité, DSK doit prendre ses responsabilités. Puisque personne ne peut raisonnablement croire la fable que ses conseils nous racontent, il doit assumer et cesser de se laisser étouffer par son entourage, qui froidement se protège mais l'enfonce et le fige à jamais dans cette détestable réputation qu'il s'est construite. Sans aucune chance de rédemption.

On murmure que dans le fond de sa cellule à New York, il était prêt à parler
C’est vers Nafissatou Diallo qu’il doit se tourner, s'il est un homme. Alors seulement, on croira à la sincérité des regrets de DSK.
Mais autant demander l’impossible.

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