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samedi 4 décembre 2010

Un ex-président de la Licra condamné pour diffamation

Les associations doivent parfois rendre des comptes

Patrick Gaubert, l'ancien président (1999-2010) de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), a comparu le lundi 3 mai 2010 devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation, après avoir attribué à tort des propos racistes à Philippe de Villiers.

Patrick Gaubert a été condamné à une amende de 1.500 euros, assortie du sursis, il va de soi. Il devra néanmoins verser 1.500 euros de dommages et intérêts à Philippe de Villiers, ainsi que 2.000 euros de frais de justice.

C'est à l'association qu'il reviendra de payer ces sommes. Or, parmi les membres d'honneur de la LICRA, qui pourraient juger solidaire de contribuer au paiement de l'amende, on note François Bayrou, Laurent Fabius et BHL, Costa-Gavras et Bertrand Tavernier, Bertrand Delanoe et Lionel Jospin, Simone Veil et Bernard Kouchner, Elie Wiesel et Jack Lang, ou Jacques Delors, père de Martine Aubry-Brochen (lien PaDiDupes)

Une diffamation en cascade médiatique

Etait incriminée un article court publié le 3 septembre 2009 dans le Nouvel Observateur, sous l'aimable titre "Sarkozy, Villiers et les rats". L'hebdomadaire s'appuyait sur un communiqué diffusé le 13 août 2009 par la LICRA et intitulé "Recyclage de de Villiers par la majorité présidentielle".

Le communiqué polémiquait sur le rapprochement entre Nicolas Sarkozy et Philippe de Villiers affaibli par les premières atteintes de la maladie (lien PaSiDupes) à l'été 2009. Après les Européennes, l'UMP et ses partenaires avaient élargi au parti souverainiste de Philippe de Villiers le "comité de liaison de la majorité".
"C'est pour l'UMP cautionner a posteriori les propos intolérables et racistes de M. de Villiers sur ceux qui 'se reproduisent comme des rats' ", accusait notamment la LICRA.

Des propos contestés par Philippe de Villiers qui dit n'avoir jamais "écrit ou prononcé une telle ignominie".
"M. de Villiers dit exactement la même chose que M. Le Pen"
A l'audience du 3 mai, Patrick Gaubert avait reconnu que ces propos avaient été prêtés à tort au président du Conseil général de Vendée, de l'époque.

Philippe de Villiers "est un aristocrate", "un homme courtois qui aime la langue française", mais qui, selon la gauche radicale, est a priori présumé coupable: "il est malgré tout positionné à l'extrême droite de l'échiquier français" sur les questions d'immigration, avait plaidé son avocat, Me Emmanuel Trink, par ailleurs représentant du Ministère de la Culture auprès de la Fondation France Israël, propriétaire de sociétés immobilières et d’activité hôtelières et dont le cabinet est situé 83 avenue Foch dans le 16e arrondissement de Paris.

Bien qu'expert en élégances, l'avocat de la LICRA et de la princesse Ira de Furstenberg, de Samir Ider (un trafiquant de cocaïne) et aussi de l'un des trois dealers de Sevran relâchés le 3 décembre 2010 après l'erreur commise par une juge d'instruction qui ne connaît pas son Code de Procédure pénale (lien PaSiDupes), avait ensuite établi un amalgame déplacé : "Ce que je veux dire c'est que
M. de Villiers dit exactement la même chose que M. Le Pen, mais avec plus d'élégance".

le Nouvel Observateur a également été condamné

La 17e chambre lui réclame 1.500 euros d'amende, 1.500 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros de frais de justice, estimant que
l'auteur de l'article aurait dû vérifier l'exactitude des propos imputés à M. de Villiers.

La protection du secret des sources permet certes négligences et abus à la presse militante, mais dans certaines limites. Celles de l'élégance !

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