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samedi 16 octobre 2010

La fumisterie militante du comptage des manifestants

Plus la manipulation arithmétique est grossière, meilleure elle est

Une marge d'erreur de 10 % ne serait pas crédible

C'est celle des ex-RG: elle est donc sujette à caution !

Alors que le ministère de l'Intérieur avait annoncé mardi dernier 1,2 million de manifestants à travers la France, la CGT et la CFDT claironnaient le chiffre de 3,5 millions de participants. Ils se félicitaient même d'un «record» de 330 000 participants dans les cortèges parisiens là où les journalistes de Mediapart, peu suspects de complaisance à l'égard du gouvernement, ont quant à eux conclu à des chiffres encore plus bas que ceux de la police : 76 000 manifestants (89 000 pour la préfecture).
Avant que ne reprennent samedi une nouvelle journée de protestation contre la réforme des retraites, Le Figaro a donc passé au crible les méthodes de comptage des manifestants par les ex-Renseignements généraux et par les principales organisations représentatives de travailleurs et de fonctionnaires sur le nombre de manifestants entre la police et les organisations syndicales ?

Le verdict est sans appel : les syndicats forcent l'addition

Spécialisée dans le comptage via photos et vidéos analysées par ordinateur, la société espagnole Lynce, a pris les syndicats en flagrant délit. Son verdict : 80 330 personnes. Les syndicats ont la folie des grandeurs !

À Marseille, l'intox est culturelle
La chaîne locale LCM, l'A*P et France Bleu ont groupé leurs moyens pour effectuer leurs propres vérifications dans un souci de vérité. Certes, ils ne se sont pas auto-proclamés 'institut', à la manière abusive des sociétés commerciales de sondages, mais ils ont obtenu entre 16 860 et 21 690 manifestants. Soit, là encore, une estimation inférieure aux 24 500 recensés par la police.
La clé du mystère?
Alors que la méthode policière de comptage sur le terrain a une obligation morale d'exactitude, les syndicats ont une obligation de réussite et ils extrapolent donc les estimations à partir des tronçons les plus denses du cortège.

Le mardi 12 octobre dernier, quatre équipes de deux fonctionnaires ont été postées sur les points hauts d'immeubles surplombant les cortèges. Avec en ligne de mire, de l'autre côté de la rue, une cabine téléphonique ou un mobilier urbain bien identifiable, ces «vigies» ont pressé sur un «clic» à chaque grappe de dix ou quinze manifestants à mesure que se déroulait le ruban des protestataires.
«À la différence des syndicats qui ne comptabilisent que pendant une heure - au plus fort de la manifestation - avant d'appliquer un coefficient multiplicateur, nos spécialistes se mettent à l'œuvre dès le passage de la voiture ouvreuse et travaillent tant que l'ultime manifestant n'a pas défilé sous leurs yeux, explique-t-on à la Direction du renseignement de la Préfecture de police (DRPP). Chaque tronçon de cortège est passé au crible, du plus dense au plus clairsemé.» Les binômes de fonctionnaires confrontent ensuite leurs résultats. La marge d'erreur constatée ne dépasse guère les 10 %. Des comptages obtenus, c'est le total le plus élevé qui est toujours retenu. «Nous ne voulons pas que l'on nous reproche d' « euphémiser », assure un policier de haut rang. Nous faisons le job, sans état d'âme ni consigne. »

Crédibilité vs. tripotage: il faut moraliser

Le risque de manipulation est d'autant plus faible que le défilé, filmé de A à Z, est ensuite visionné image par image par les ex-RG - ils sont une cinquantaine et pour certains syndiqués ! - pour affiner les résultats. Un préfet le confie : «Sur ces chiffres, nous jouons notre crédibilité. Qu'un haut fonctionnaire triche ou commette une erreur substantielle, et c'est l'appréciation politique au sommet qui risquerait d'en être affectée. Avec toutes les conséquences qui en découleraient pour le maladroit…» Le corps préfectoral, selon lui, veille farouchement à la vérité des chiffres en la matière. «Il y a des fonctionnaires de tous les bords dans l'administration, où tout finit par se savoir», assure un commissaire de la Sécurité publique, agacé par «l'éternelle suspicion jetée sur les méthodes policières». Il est vrai que tout "fuite" !

Ce week-end, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, devrait annoncer une série de «propositions concrètes afin qu'à l'avenir les décomptes incontestables de la police ne puissent plus précisément être contestés». «Il y a en France un droit absolu à manifester, il doit y avoir aussi désormais une confiance dans la police, dans sa manière de compter», a précisé Hortefeux, invité dimanche du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI».
En septembre dernier, à Albi, le directeur de la Direction départementale de la sécurité publique du Tarn s'était adjoint le concours d'un huissier pour compter, en même temps que ses hommes, les manifestants qui défilaient contre la réforme des retraites. Résultat de l'opération : 4 380 manifestants selon l'huissier, 4 200 selon la police, 20 000 selon les syndicats…

Retenons que le coefficient muliplicateur des syndicats peut dépasser 4.

3 commentaires:

  1. eh benh, moi qui vous rejoins dans vos idées, j'ai du mal à lire votre article . continuez de croire aveuglement l' Etat !!!

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  2. A l'autre anonyme:
    Quand on fait contrôler son décompte par huissier, on ne peut pas dire que l'on croie aveuglément l'état...
    Quand Mediapart donne des résultats INFERIEURS à ceux de la police, on ne peut pas dire que l'état manipule les résultats...
    Mais il est de bon ton de mettre systématiquement en doute ce que dit l'état et de l'accuser à priori de toutes les turpitudes...

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  3. C. Cousu de Filblancoctobre 17, 2010

    @ premier anonyme
    J'aimerais vous faire confiance lorsque vous affirmez partager les idées de PaSiDupes: c'est un vieux truc, une ficelle usée.
    Sur le fond, il est difficile de croire les syndicats qui mènent un combat politique d'opposition.

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