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dimanche 1 août 2010

Nicolas Sarkozy ne laissera pas tirer les Français comme des lapins

Grenoble: il a dit sa détermination à protéger la population du banditisme

A la suite des graves violences survenues dans un quartier populaire de la ville socialiste, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, était le vendredi 30 juillet 2010 à Grenoble, accompagné des ministres Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie et du secrétaire d'Etat à la Justice, Jean-Marie Bockel. Ils ont fait le déplacement sur les lieux des violences contre la police et la population pour l'installation officielle du nouveau préfet de l'Isère Eric Le Douaron, dont le chef de l'Etat avait annoncé la nomination le 21 juillet.

Elle est assortie d'une série de mesures fortes contre la grande délinquance et les agressions des forces de l'ordre.
Le Président de la République souhaite ainsi déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère «qui porterait volontairement atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme, d'un militaire». Il explique à la gauche: «la nationalité française se mérite et il faut pouvoir s'en montrer digne», souligne le chef de l'Etat. «Quand on tire sur un agent chargé des forces de l'ordre, on n'en est plus digne».

VOIR et ENTENDRE
Nicolas Sarkozy à Grenoble sur la sécurité (vidéo intégrale)



Discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble sur la sécurité
envoyé par Veronique-Miquelly

Reprise des principaux points de l’intervention du Chef de l’Etat

Le président de la République est, d'abord, revenu sur les événements de Grenoble, ville dont le maire socialiste est Michel Destot (lire PaSiDupes sur Destot et Fioraso). Nicolas Sarkozy a condamné les tirs à balles réelles contre les policiers, les qualifiant de « tentatives de meurtres » et a promis que les auteurs seraient « retrouvés et châtiés », qu'il n'y aurait « aucune complaisance, aucune faiblesse vis-à-vis des délinquants et des criminels (...) dont la seule place est en prison ».

Le chef de l'État a ensuite expliqué la nomination d'Éric Le Douaron comme préfet de l'Isère. Pour Nicolas Sarkozy, l'objectif est clair : interdire aux « caïds de s'installer dans les quartiers de Grenoble devenus à la fois leurs proies et leurs repères ». Il existe en France, à Grenoble, en Seine-Saint-Denis, des « territoires qui ont besoin d'une action ciblée, pour que les conditions de l'ordre républicain y soient rétablies ». Le préfet Le Douaron a ainsi une feuille de route extrêmement volontariste pour « restaurer l'autorité de l'Etat partout où elle sera mise en cause ». A propos des zones de non-droit, il a ajouté: « Aucune cité, aucune rue, aucune cage d'escalier, aucune barre d'immeuble ne doit échapper dans ce département et dans cette ville à l'ordre républicain ». Revenant brièvement sur la polémique née ces derniers jours sur la nomination d'un ancien policier comme préfet, il a indiqué que les nominations se font désormais « en fonction de l'expérience, des connaissances, des capacités humaines et de l'envie de travailler ».

Le président de la République a fait plusieurs annonces concernant la politique de sécurité. Pour mettre un terme à la délinquance en Isère, il a annoncé la création d'un GIR départemental et le détachement d'un inspecteur du Fisc auprès des services de police.

Rappelant qu'il ne pouvait y avoir « de naïveté ou d'angélisme » en matière de lutte contre la délinquance, il a appelé au rassemblement. Il a, en particulier, plaidé pour la généralisation de la vidéoprotection. Une expérience sera d'ailleurs menée en la matière en Isère avec le déploiement de caméras embarquées dans certains véhicules de police effectuant des patrouilles nocturnes. Il a également appelé la justice à se saisir des possibilités nouvelles ouvertes par la loi anti-bandes et a confirmé le développement de police d'agglomération pour Lille, Lyon et Marseille. Lire PaSiDupes sur l'ambiguïté du consensus, selon A. Vallini (PS)

Il s'est prononcé pour
une aggravation des peines pour ceux qui s'attaqueraient à un dépositaire de l'autorité publique :

- extension des peines planchers à toutes les formes de violence aggravée ;

- proposition au Parlement « d'étendre le champ d'application du bracelet électronique » pour que les mutirécidivistes le portent « pendant quelques années après l'exécution de leur peine » ;

- d'inscrire l'atteinte à la vie d'une personne dépositaire de l'autorité publique dans les motifs de déchéance de la nationalité française ;

- de faire en sorte que « l'acquisition de la nationalité française par un mineur délinquant au moment de sa majorité ne soit plus automatique » ;

Le président de la République est revenu sur les mesures spécifiques à la délinquance des mineurs et à l'absentéisme scolaire :

- lancer « une réforme profonde du droit pénal applicable aux mineurs » ;

- engager la responsabilité pénale des parents en cas d'infractions commises par leurs enfants ;

- suspendre le versement des allocations familiales aux familles d'enfants qui ont cessé d'aller à l'école ;

- ouvrir, dès le mois de septembre, une vingtaine d'établissements de « réinsertion scolaire » ;

- ne plus laisser les jeunes de 16 ans qui sortent de l'école sans qualification se perdre dans la nature.

Nicolas Sarkozy a ensuite déploré l'échec de « 50 années d'immigration insuffisamment régulées ». Les « droits et les prestations auxquelles ont aujourd'hui accès les étrangers en situation irrégulière » seront évalués pour que « une situation irrégulière ne confère pas plus de droits qu'une situation irrégulière ». Concernant les clandestins, « la règle générale est claire, [ils] doivent être reconduits dans leur pays ».

Enfin, le Président est revenu sur les mesures concernant les Roms et les gens du voyage :

- démantèlement des camps illégaux ;

- réforme, à l'automne, des conditions légales d'évacuation des camps illégaux qui ne seront plus l'objet d'une décision de justice mais d'une décision du préfet ;

- lutte contre la fraude à l'aide au retour volontaire.

En conclusion, le chef de l'État a réaffirmé la nécessité d'articuler les politiques de la sécurité et de l'immigration avec la politique de la ville et la prise en charge sociale.

Se battre pour la sécurité, c'est tout simplement refuser que les efforts faits sur le long terme dans le cadre des politiques sociales soient réduits à néant par les agissements de quelques caïds. « L'Etat ne peut pas donner toujours plus et attendre toujours moins .»

Aussitôt, la gauche des populistes a dénoncé une dérive sécuritaire

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