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vendredi 28 mai 2010

Mobilisation unitaire: pas de quoi ébranler le gouvernement

La propagande syndicale s'accroche au symbole du million de manifestants

Les hostilités ont commencé dès la matinée, par media interposés

Tandis que le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, appelait sur Europe 1 jeudi 27 à la « résistance » et annonça une « très grosse journée » (sic), sur iTélé,le ministre du budget François Baroin énonça les mérites d’une réforme « juste », « équitable » et « équilibrée ».
Au départ de la manifestation parisienne, François Chérèque lança le mot d'ordre: le responsable syndical CFDT se dit persuadé que la journée d’action « atteindra » ou « dépassera » le million de manifestants en France.
Mais de son côté, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, assura que « rien n’est joué ». « On joue gros », prévint également le leader du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon.

L'opposition se fonde sur le subjectif

Le front (CGT, CFDT, CFTC, Solidaires, Unsa et FSU), "unitaire", sans FO, escomptait une mobilisation massive et s'était fixé pour objectif de dépasser la mobilisation du 23 mars dernier. Il a le sentiment d'avoir réussi son test en dépassant, selon lui, largement le nombre de 800.000 marcheurs d'il y a deux mois.

Cette estimation est évidemment discutée, car fort discutable
"Cette journée était importante et elle est réussie", a estimé le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, soulignant que les organisations avaient "besoin de cette séquence" pour repartir de l'avant. On comprend donc qu'il affiche ce bel optimisme.
Car, malgré l'enjeu, les défilés sont toutefois restés loin de ceux qui avaient accompagné les réformes des retraites de 1995 et 2003 et réuni jusqu'à deux millions de personnes, selon les syndicats.

Information suspecte
  • Quand les chiffres sont plus facilement vérifiables
    La propagande admet que la manifestation parisienne est restée relativement modeste. Bien que les témoins oculaires et les documents photos attestent le contraire, la CGT revendique néanmoins 90.000 manifestants, alors que la préfecture de police annoncé un nombre de 22.000. Même si la vérité était médiane, la centrale syndicale n'aurait pas de quoi pavoiser.
  • Quand les chiffres sont fantaisistes, on ne pense pas assez à Paris
    A Marseille, 80.000 personnes auraient manifesté, selon les syndicats, soit presqu'autant que dans la capitale...
    Le folklore est-il vraiment marseillais ?
    Il faudrait admettre que le soleil n'aurait frappé que la police qui n'en a vus que 12.000.

    Les chiffres officiels font état de 395.000 manifestants pour toute la France, soit à peine plus que le 23 mars (380.000).
    Le secrétaire général de l'UMP a jugé vendredi 28 que la mobilisation contre la réforme des retraites était "très en dessous de ce que les syndicats avaient souhaité".

    On comprend donc mieux que les délires syndicaux sur le front de la presse d'opposition « unitaire » se déploient ce matin sur le mot d'ordre du million. En l'érigeant en certitude, elle tente d'occulter les chiffres beaucoup moins subjectifs.

    Plus concrets et moins sujets à caution, le nombre de grévistes

    La presse fait l'impasse sur les chiffres vérifiables: ceux secteur par secteur.
    Probablement classés « secret défense » par les centrales syndicales totalitaires, ils ne fuitent guère.

  • 15,99 % de grévistes dans les écoles, contre 33% annoncés
    Dans l’éducation nationale, ministère et syndicats donnaient jeudi après-midi, des chiffres très divergents sur le nombre de grévistes. Ils étaient 15,99 % dans les écoles et encore moins - 12,27 %- dans les collèges et lycées (chiffre officiel), environ 40 % dans les collèges et lycées (chiffre Snes-FSU), ce qui n'est pas vraisemblable, car les grévistes les plus radicaux sont les instituteurs du SNU-ipp-FSU.
  • Côté transports, peu de répercussions
    Quelques perturbations à Nice, Clermont-Ferrand, Reims, Charleville-Mézières, ainsi qu’à l’aéroport d’Orly.
    À Paris, seul était affecté le RER B. Du côté de la SNCF, le trafic était « conforme aux prévisions », avec 1TER bloqué sur 4, 1 Transilien sur 5 à l'arrêt et un trafic des TGV quasi normal. Dans l’immédiat, les cheminots font partie des régimes spéciaux privilégiés et ne seront pas concernés par le recul de l’âge légal de départ en retraite.

    En revanche, du côté de ceux qui, eux, ont des comptes à rendre

    Le gouvernement peut également se rassurer en constatant le faible taux de participation aux grèves, comme dans les écoles ou les transports, selon les estimations ministérielles.
    Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel s'est exprimé sur France Info
    "On a très clairement une journée de mobilisation faiblement suivie", en précisant que le gouvernement avait entendu ces manifestants mais que son rôle était de "prendre ses responsabilités (pour) sauver le système par répartition et donc aller au bout de cette réforme". Il est en effet fondé à considérer que l'exécutif est conforté dans sa détermination à mener la réforme des retraites à bien.

    La méthode du gouvernement est validée par la rue

    La gauche joue du pipeau
    Le front syndical du refus aveugle est acculé à la nécessité de chiffres inventés de manifestants pour légitimer son opposition, mais de silences sur le nombre de grévistes.
    Sur ces bases mensongères, les syndicats continuent à jouer la fuite en avant et menacent le gouvernement d'un mouvement de plus grande ampleur s'il engage la réforme des retraites, comme tous les pays européens, quand ils ne l'ont pas déjà entreprise.

    La droite va au charbon
    Quant à lui, le patron de la majorité a déclaré ne croire "absolument pas" à la promesse de Martine Aubry de revenir sur la réforme en cas de victoire à la présidentielle. Rappelant que les socialistes "au pouvoir entre 1997 et 2002" n'étaient "jamais revenus" sur la réforme Balladur qu'ils avaient dénoncée en 1993, et qu'aujourd'hui "ils ne parlent plus" de revenir sur celles de 2003 et 2007, Xavier Bertrand les a jugés "peu crédibles".
    "Le Parti socialiste compte sur nous pour faire des réformes courageuses, pour demander des efforts, mais jamais ils n'ont l'intention de revenir dessus parce qu'ils n'en pensent pas moins", a-t-il souligné.
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