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mercredi 26 mai 2010

F. Fillon démonte les contradictions du PS sur les retraites

Le Premier ministre cite Rocard et DSK,
mais aussi Fabius et Aubry

François Fillon a pointé les erreurs du Parti socialiste au cours du débat sur les retraites

Les discussions se poursuivaient en effet, mercredi 26 mai à l'Assemblée nationale
, entre le Premier ministre et les élus du PS et le projet de réforme gouvernemental des retraites se précise.

Le pouvoir entend réagir face aux déficits et à la crise et, si nécessaire, briser le "dogme" de l'âge légal de départ à la retraite
- 60 ans actuellement en France, à la différence de voisins européens – tout en laissant ouvert le débat sur l'âge légal de départ.

Quelques systèmes européens ?

- en Grèce: 63 ans;
- en Italie, l'âge de départ peut varier de 57 à 65 ans, aussi bien pour les hommes que pour les femmes, à condition d'avoir cotisé au moins 35 ans.
- l'Allemagne est le premier pays européen à avoir introduit dès 1989 le système de solidarité par répartition: les possibilités de retraites anticipées à 60 ans qui existent encore à l'heure actuelle vont connaître des restrictions (la réduction des avantages et des possibilités de retraite partielle sont programmées à partir de 2012; leur suppression est également programmée pour 2012). Les mêmes préoccupations budgétaires et démographiques ont poussé le gouvernement allemand à orienter ses travaux vers des incitations à travailler au-delà de l'âge légal: 65 ans pour les femmes comme pour les hommes .
- la Belgique a par conséquent pris des mesures pour réduire les conditions d'accès aux préretraites et aligner l'âge légal de la retraite des femmes sur celui des hommes pour 2009, soit de 63 à 65 ans
- - aux Pays-Bas, l'âge de la retraite est fixé à 65 ans pour les hommes comme pour les femmes et l'âge effectif moyen de départ à la retraite est actuellement déjà de 61 ans (contre 58, en France).
- en Espagne (lire PaSiDupes), comme en Suède, l'âge légal est/sera de 65 ans
- et Royaume-Uni : capitalisation et travail jusqu'à 70 ans...

On peut regretter que le système décote-surcote ne soit pas suffisamment évoqué.

Un débat politique sous la pression des syndicats

Deux jours avant une journée de mobilisation syndicale pour les retraites (sur l'échec de la mobilisation du 1er mai, lire PaSiDupes), Nicolas Sarkozy a fustigé mardi devant des militants UMP, à Beauvais (Oise), la décision de François Mitterrand, en 1982 après trois dévaluations, de ramener l'âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans.

Se disant « fier » des socialistes qui ont voté cette mesure, le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, n'a pas regretté d'avoir interpellé à ce propos le Premier ministre !

François Fillon s'est employé à rafraîchir la mémoire des députés d'opposition

Il a mis les socialistes devant leurs contradictions

=> Il a d'abord cité l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, qui, le 19 janvier, témoignait sur la radio BFM de ses sentiments à l'égard de la décision de François Mitterrand en 1982.
"Tous les ministres compétents en économie, Jacques Delors, moi et quelques-uns, nous étions catastrophés, nous savions très bien que cette mesure n'était pas compatible avec l'évolution de la démographie française."

François Fillon a observé que le PS s'était "constamment trompé sur cette question des retraites" en s'appuyant sur ce rappel, avant de les exhorter à ne pas s'enferrer dans leurs erreurs .
"Mais il n'est pas trop tard. Vous pouvez encore participer activement, concrètement, à la consolidation des régimes de retraite de nos concitoyens", a-t-il ironisé à l'adresse de l'opposition, dans un climat houleux de veille de grève.

=> Fillon cita Laurent Fabius

"En le faisant, vous ne vous trahiriez pas, vous ne trahiriez pas Laurent Fabius, ministre de l'Economie, qui déclarait le 20 mars 2002: 'Puisque l'espérance de vie augmente de trois mois, cela veut dire que les actifs doivent financer chaque année des retraités qui vivront trois de plus. Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas un ajustement? Bien sûr qu'il y aura un ajustement' ", a poursuivi le Premier ministre.

=> Il évoqua la position de Dominique Strauss-Kahn
"En faisant cela, vous seriez fidèles à Dominique Strauss-Kahn qui déclarait il y a quelques jours fort opportunément que lorsqu'on vivra jusqu'à cent ans, il n'y a pas de raison de maintenir la retraite à 60 ans", a-t-il répété.
Il aurait pu également citer Manuel Valls

=> Il rappela les propos de la faisant fonction de premier secrétaire

"Mais surtout en faisant cela, vous seriez fidèles à Mme Aubry, qui déclarait le 17 janvier dernier: 'On va aller, on doit aller à 61 ou à 62 ans'".

Martine Aubry avait déclaré au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro que la France devrait "aller très certainement vers" un départ à "61 ans ou 62 ans", sous conditions. Lire PaSiDupes

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