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mardi 13 avril 2010

Le relèvement du prix de la consultation nous ferait mal au ventre

La crise d'anxiété de médecins serait-elle plus préoccupante que la crise économique ?

Au moins 88 euros de l'heure ?

Octobre 2006, relèvement des tarifs des visites à domicile des médecins
Le tarif de la visite (à ne pas confondre avec la consultation) des généralistes en métropole grimpe à 21 euros depuis le 15 octobre 2006. La visite des médecins spécialistes monte à 23 euros. Les partenaires étendent aux visites la majoration de 3 euros pour la prise en charge des jeunes enfants par les médecins omnipraticiens.
En contrepartie, l’assurance maladie et les syndicats représentatifs des médecins libéraux « s’engagent à réduire le nombre de visites non médicalement justifiées au regard des référentiels existants ». Ils veulent parvenir à un taux de visite de 10% en 2008, soit quatre points de moins qu’actuellement. L’engagement de maîtrise médicalisée devait être décliné régionalement.
C’est par un arrêté publié au JO du 7 novembre que le ministre a approuvé la revalorisation de la visite prévue par l’avenant n°14 à la convention médicale signé le 9 septembre 2006 par le directeur de l’Uncam et les présidents de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), du Syndicat des médecins libéraux (SML) et d’Alliance.
L’avenant n°15 sur la stomatologie, signé par les mêmes, complète la liste des spécialités en accès direct. Le champ des soins accessibles directement sans consultation préalable du médecin traitant est limité aux soins bucco-dentaires thérapeutiques et radiographiques réalisés par le médecin spécialiste en stomatologie. Le tarif des stomatologistes est aligné sur celui des dentistes pour les actes communs à ces deux disciplines et les médecins sont autorisés à participer au bilan bucco-dentaire des 6-18 ans.
Source : Arrêté daté du 27 octobre 2006 paru au JO du 7 novembre.

Encore un euro de plus

Et après les visites, les consultations
D'autorité, les syndicats de médecins libéraux ont appellé à demander 6,56 anciens francs de plus aux Français à chaque consultation à partir du lundi 12 mars, soit 23 euros au lieu de 22. Malgré la crise et le déficit de la sécurité sociale, les médecins défavorisés entendent ainsi protester contre ce qu'ils qualifient d'attentisme du gouvernement sur la question.

La Caisse Nationale d'Assurance Maladie (Cnam) s'oppose
Elle a rappelé aux assurés que le tarif de la consultation de médecine générale restait fixé à 22 euros, la Cour de Cassation ayant validé jeudi dernier sa position sur la tarification.
L'affaire a été renvoyée devant la cour d'appel de Lyon.

Le contrat n'est pas respecté

Des syndicats ne craindraient pas de défavoriser des précaires
Ainsi, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) reste décidée à mener son combat tarifaire.
En dépit de la crise économique internationale, des médecins souhaitent épaissir leur matelas. La CSMF demande le strict respect d'un accord passé en mars 2007 entre l'assurance-maladie, le ministère de la Santé et les généralistes qui prévoyait une hausse du tarif à 23 euros en 2008.
"Trop, c'est trop ! Les médecins libéraux ne peuvent pas accepter de voir reporter, encore et toujours, la concrétisation des engagements conventionnels signés depuis plus de trois ans", déclare la CSMF dans sa propagande.

Revalorisation: les « généralistes », bientôt « spécialistes », en dormant ?
Les abus de langage permettent les augmentations. La dérive n'est pas nouvelle; elle ne fait que se généraliser. Voyez comment, dans l'Education nationale, la FSU a obtenu des augmentations de salaires pour tous les conseillers d'éducation en faisant des conseillers 'principaux' d'éducation (CPE), sans plus de qualification. De la même façon artificielle, les conseillers d'orientation sont devenus des 'psychologues' (COP), sans diplôme spécifique justifiant le dopage des feuilles de paie.

Puisque la CSMF fédère les médecins généralistes (UNOF) et spécialistes (UMESPE) sur tout le territoire, les généralistes pourraient devenir des spécialistes', comme par magie: magie noire pour la CNAM... Les mages noirs et les sorciers ont de tous temps passé pour être néfastes à la société.

Les médecins n'ont pas respecté les conditions assorties
Ne revenons pas sur les cas extrêmes et marginaux, si graves mais symptomatiques soient-ils de la dégradation de la déontologie professionnelle (lien PaSiDupes
)
Le ministère de la Santé a quelque raison de s'opposer.
Il cite notamment une réduction des prescriptions et des arrêts de travail et invoque la situation économique difficile du pays.
Au-delà d'une augmentation de 1 euro « très symbolique » (?) selon des syndicats, cette mesure viserait à apaiser une profession en plein malaise, affirment-t-ils.

Mais des médecins généralistes ont fermé les portes de leur cabinet jeudi 8 avril, afin de dénoncer un manque de moyens.
Pour tenter d'apaiser les esprits, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a indiqué que de nouvelles négociations s'ouvriraient en octobre sur une nouvelle convention.
En outre, la concertation sur la médecine de proximité annoncée par Nicolas Sarkozy devrait déboucher sur des mesures au second semestre 2010, a-t-elle ajouté.

Des médecins veulent gagner plus pour travailler moins

Le contrat, qu'ils ont passé avec le gouvernement pour réduire les abus, explique en partie la difficulté à obtenir une visite d'un médecin de ville comme de campagne, malgré la multiplication des 4x4 qui grèvent leurs budgets.

Nous avons tous fait la déplorable expérience de médecins injoignables
Il est trop facile de répliquer que les jeunes ne veulent plus se dévouer. Ils n'ont plus la vocation que dans l'humanitaire. Nous prendrons bientôt conscience que nos médecins, comme déjà dans certains de nos hôpitaux, seront tous originaires de l'Est ou « délocalisés » d'Afrique, et titulaires de diplômes locaux. «Le système social que le monde entier nous envie » devrait être affecté par ce chassé-croisé, comme le reste de l'Europe de l'Ouest.

D'indécentes exigences
Selon ce que nous constatons sur la durée de l'évolution de la situation en campagne et en ville, la dégradation est identique. Contrairement à ce qu'en dit la presse, les effectifs sont restés les mêmes dans ces deux lieux, où des maisons médicales sont apparues, tandis que les médecins deviennent injoignables. La pratique du rendez-vous s'est généralisée et imposée à la population. Il convient désormais de planifier ses maux et fièvres, car la réservation de ses 10-15 mn doit être effectuée le matin, voire la veille, au minimum, pour simplifier. Une différence, le temps de consultation est plus court en ville. Limitée à 10mn, la consultation se fait de plus en plus verbale.

Les médecins fidèles à l'hexagone sont-ils d'horribles individualistes ?

Si cette hypothèse venait à se confirmer, leur statut libéral ne se justifierait plus.

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