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vendredi 21 août 2009

Secours populaire: campagne saisonnière en faveur des «oubliés des vacances »

Les maisons de retraite «oubliées des vacances » du Secours populaire
Soyons clairs ! Nous sommes ravis que des petits voient la mer


La démagogie ne connaît pas la trève estivale

Mais pourquoi les amener à Cabourg (Calvados) où la Manche est assez propre pour les riches, si «la mer, elle est sale» , au goût d'Amadou, 6 ans, qui semble regretter son 10e arrondissement de Paris ?...
Ainsi, le coup de pub saisonnière de l'association communiste ne ferait pas que des heureux parmi ces franciliens privilégiés de 6 à 12 ans, quelques enfants sélectionnés pour la 30e édition de la Journée des oubliés des vacances (JOV). Le Secours populaire d’Ile-de-France assure que son objectif est officiellement de permettre à quelques jeunes issus de familles défavorisées de passer une journée de détente hors de la capitale, mais sous l'oeil des caméras, et n'assume pas son objectif officieux de redonner une bonne image de l'association.
Les enfants sont une valeur sûre
Les handicapés et les vieillards ne font recette que s'ils sont sans papiers. La canicule a épargné les uns et les autres auront leur heure avec la rentrée scolaire. Quant aux handicapés, ils ne défilent pas. Si au moins ils occcupaient des squats et des gares.

Les participants contribuent aux frais

Dans les écoles primaires où la municipalité fournit jusqu'aux cartouches d'encre, les parents, qui touchent aussi l'ARS et les allocations sociales de la municipalité, n'y croiront pas ou crieront au scandale. Pour des baignades, des jeux de plage, et autres animations gratuites, les enfants auront en effet dû débourser quelques euros. Une grande association régionale à but non lucratif qui ne serait pas richement subventionnée comme elle ne pourrait financer le transport. La participation des petits est donc pleinement justifiée par les frais de propagande politique sur le thème des droits de l’enfant. Certains futurs cadres, à l’instar de Ryam, fillette de 12 ans venue de Grigny (PCF, Essonne), y participaient même pour la seconde fois.
La ville d'accueil, qui, selon la propagande, a dû accueillir dans de bonnes conditions la centaine de cars, les milliers d’enfants et les 1500 bénévoles sur la plage de Cabourg en pleine période estivale, est UMP, mais n'a pourtant pas fait peur aux huit fédérations franciliennes du Secours populaire. Peut-être y a-t-il trouvé un attrait de bon aloi, puisque son casino et le Grand-Hôtel constituent « l'un des ensembles balnéaires les plus cohérents et les mieux conservés de la Belle Époque ». ... La chanson de Pascal Danel en a d'ailleurs fait « La Plage aux Romantiques", mais Marcel Proust y a surtout écrit À la Recherche du Temps perdu : de quoi garantir la réussite à 95% des futurs candidats au bac.

Hausse des inscriptions ?
  • La propagande politique sous-tend en effet l'opération médiatique

    Bien que Ryam ait été tout juste pointée comme pistonnée récidiviste, les inscriptions auraient néanmoins grimpé en flèche cette année. Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, assure pourtant que «de plus en plus de familles ne partent pas en vacances». Et commente: «Cela ne risque pas de s’arranger avec la crise.» Si les places deviennent chères, la crise et la montée de la pauvreté permettent encore d'abonner certains enfants.
    Les agriculteurs syndiqués n'ont toutefois pas eu l'idée de leur livrer des fruits frais plutôt que de les déverser sur la chaussée. Mais sans doute en ont-ils gardé pour les vieux leurs anciens oubliés dans les hospices. Leur compassion et la livraison seront-elles plus discrètes que l'excursion de la journée à Cabourg?

  • Une autre incohérence?

    Gisèle Bosquet, militante de 82 ans, fait profiter la presse de son expérience de la manipulatrice professionnelle de l'opinion et se réjouit aussi spontanément que sincèrement de l’augmentation du nombre de volontaires chaque année, alors que les électeurs communistes sont pourtant une espèce en voie de disparition. «Ça fait 100 ans que je suis là moi! Depuis que je suis toute petite, ce qui est injuste me met en colère!» Est-il besoin d'être communiste pour cela? L'une de leurs caractéristiques réside simplement dans l'étalage et l'exacerbation de la misère pour l'exploiter, l'instrumentaliser. Le journaliste est tombé par hasard sur la militante qui a les mots justes.
  • Et encore une ?

    Spécificité 2009: la solidarité du café Zoïde, un établissement du 19e arrondissement, a permis à certaines familles de partir au complet. C’est le cas de LeHui, Alex, Iris et de leurs parents. D’origine asiatique et fort peu intégrés, ceux-ci ne parlent pas français, et c’est LeHui, fillette de 12 ans, qui fait office de traductrice. «Nous sommes au nord ou au sud ? Dans quelle ville ? » révèle que la journée est moins pédagogique que médiatique : elle n'a pas été préparée et les participants ont été chargés dans le car pour la photo.

    Le Café Zoïde ?
    Précision que la presse omet d'apporter...

    Le Cafézoïde est un café culturel associatif destiné aux enfants et aux jeunes de 0 à 16 ans. Il propose toutes sortes d’ateliers, dont un café philo objectif et à l'évidence apolitique sur les industriels Richard ou Jules Vallès, et de spectacles (Festival rue Léon 2009 : « Nous sommes tous des africains »: est-ce que ça fait tilt ? Les enfants sont d'ailleurs invités à attirer leurs parents pour débattre sous contrôle, autour d’un ...thé. Menthe?

    A 17h30, tout le monde rentre chez soi.
    Partis vers 8h du matin, les "jeunes" enfants sont donc arrivés en pleine heure chaude de midi: l'Oréal a donc bien dû fournir la protection solaire, sinon le Secours Populaire pourrait être dénoncé pour son inconscience... A peine quatre heures passées à l'eau, donc, compte tenu du délai de digestion, c'est peu pour la baignade, mais amplement suffisant pour les photographes.
    A Paris, quatre heures plus tard, vers 21h30, la mère d’Amadou accueille le « jeune » garçon avec ses sœurs, tout sourire: «Il a fait beau, on vous a vus à la télé.» Mission accomplie...
    Mais, ces quelques heures d'exposition médiatique auront-elles apporté du bonheur sain ou fabriqué des aigris en colère à l'image de Gisèle, voire des rôdeurs à la Gare du Nord et des casseurs en tous genres ? A tout le moins, un ou deux futurs délégués lycéens...

    Le Secours populaire est-il en mesure de communiquer sur le nombre de casseurs des quartiers qui, en 30 ans, ont profité de la compassion de l'association?

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