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jeudi 9 juillet 2009

Suicide de Firminy : l’accusation de bavure policière ne résiste pas

L’avocat de la famille porte plainte

Neuf personnes ont été interpellées la nuit du mardi 7 au mercredi 8 à Firminy (Loire). Ces jeunes gens sont soupçonnés d'avoir participé à l'incendie de 32 voitures, à des feux de poubelles et affrontements avec la police qui ont duré jusqu'au matin.
Des violences se sont aussi déroulées au Chambon-Feugerolles et à La Ricamarie, deux communes proches. Les CRS ont fait usage de gaz lacrymogène.

L’annonce de la tentative de suicide d’un jeune adulte en garde à vue dans un commissariat et la rumeur de bavure policière ont provoqué deux nuits consécutives d’échauffourées qui ont agité cette commune de l’agglomération stéphanoise.

Les agresseurs

Ces neuf hommes majeurs, qui étaient en garde à vue au commissariat de Saint-Etienne font partie d’une soixantaine de jeunes qui ont allumé de nombreux incendies dans le quartier de Firminy-Vert, où le calme n’est revenu que vers 4h30 du matin.

Les cibles

  • Il n’y a pas eu de blessé ni parmi les émeutiers ni dans les forces de l’ordre qui ont pourtant essuyé des tirs de projectiles.
    Les policiers, renforcés par des CRS de la région lyonnaise, ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser et pour sécuriser l’intervention des pompiers, a souligné la préfecture.
  • Les vandales s’en sont pris à leurs infrastructures sociales !
    Un local des "Resto du Coeur’’, ceux de Pôle emploi et des boutiques d’un centre commercial, ont été endommagés, ainsi que des véhicules de pompiers et de police. Difficile ensuite de se déclarer défavorisés et de se plaindre de l'absence d'infrastructures et d'animation.

    Le communiqué du parquet

    L’homme de 21 ans qui a voulu mettre fin à ses jours dans une cellule de garde à vue du commissariat de police du Chambon-Feugerolles est décédé à l'hôpital.
    Jeudi 9, le procureur de Saint-Etienne, Jacques Pin, a annoncé que l’examen du corps du jeune homme décédé mercredi n’a en effet révélé "aucune trace de violence", invalidant ainsi la thèse de la bavure policière.

    Mohamed Benmouna, 21 ans, en garde à vue au commissariat du Chambon-Feugerolles (Loire) pour une affaire d'extorsion de fonds, est mort d’un "arrêt cardiaque par suffocation" : il s’est asphyxié par le lien qu’il s’était enroulé autour du cou et dont il avait fixé les extrémités dans des trous percés dans la cloison en placoplâtre de sa cellule.<br>Le Parquet a également précisé qu’une tentative de réanimation a été tentée, sans succès.

    La famille est prise en main par un avocat

    La famille Benmouna a lancé un nouvel appel au calme, mercredi soir, alors que les jeunes descendus dans la rue, comme certains proches de la famille, dénonçaient toujours une bavure policière. "Nous lançons un appel au calme afin que ceux qui veulent respecter la mémoire de Mohamed le fassent de façon pacifique, sinon ils n'auront pas notre aval", a déclaré Mohamed Hansali, porte-parole de la famille Benmouna.
  • Les parents de Mohamed Benmouna annoncent cependant qu’ils déposent plainte, pour "que toute la lumière soit faite sur cette affaire".

  • Ils ont ensuite demandé au procureur de la République de visiter la cellule de garde-à-vue mercredi matin en compagnie de leur avocat, "afin de comprendre ce qui s'était passé". Cette plainte contre X ne vise pas d’infraction particulière.
  • Maintenant, sur RTL, le père de Mohamed exprime des doutes. Sa mère, sur Europe 1, est très affirmative. "C'est une bavure. On a tué mon fils. Est-ce que c'est un accident qu'on a camouflé en suicide? Mon fils ne s'est pas suicidé, ce n'est pas possible!"

    D'après le procureur de la République de Saint-Etienne, interrogé sur Europe 1, la thèse de la bavure relève de l'affabulation. "Il n'y a pas eu de violence exercée par les services de police. Un agent était même passé quelques instants avant le drame lui offrir une cigarette."

    ->Le maire communiste de Firminy, Marc Petit, devra sans doute reconsidérer sa politique de prévention sur sa commune...
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