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dimanche 9 novembre 2008

SNCF - La récréation est terminée : les jeux seraient des sabotages

La presse a ‘amusé’ la galerie avec ses ‘jeux’ de tir sur caténaires

La presse engagée persiste à parler d' "insouciance" à propos des pseudo-défaillances du réseau qui ont perturbé le trafic SNCF ces derniers mois.

Menaces sur les usagers de la SNCF
Ce sont en fait des actes de malveillance qui sont encore la cause de fortes perturbations samedi 8 novembre dans le trafic des TGV, Thalys et Eurostar, dans l'Oise, l'Yonne et la Seine-et-Marne. Plus de 150 trains ont été retardés, avant que le trafic ne soit rétabli vers 18h00.
"Nous ne pouvons plus vivre en permanence sous la menace", a expliqué Guillaume Pepy. Le patron de la SNCF et le propriétaire de Réseau Ferré de France (RFF) ont annoncé qu'ils allaient porter plainte contre les auteurs anonymes.

Des sabotages criminels
Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, était fondé à reprendre dimanche au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI la thèse de sabotages concertés déjà évoquée par le président de la compagnie ferroviaire, Guillaume Pepy.
"Il est clair que si c'est intervenu en trois endroits différents, quasiment en même temps, il y a une action concertée de sabotage", a-t-il déclaré.

Eléments d’enquête
Dans le Journal du Dimanche (JDD), Guillaume Pepy avait précisé que des crochets fabriqués à partir d'épaisses tiges métalliques avaient été suspendus sur les caténaires, les câbles d'alimentation électrique des trains, au même moment, sur différentes lignes à grande vitesse.
Interrogé sur l'hypothèse d'une bande organisée de professionnels, il a répondu : "Nous ne le savons pas à ce stade. Mais nous nous posons la question. Cinq des six incidents récents ont été provoqués par des fers à béton posés sur la caténaire, le fil d'alimentation électrique qui surplombe la voie."

Le pire a encore été évité
Sur la ligne Nord, environ 80 TGV, Thalys et Eurostar transportant près de 20.000 passagers ont subi des retards en général de l'ordre d'une heure, une trentaine d'entre eux étant retardés de plus de deux heures, a précisé la SNCF.
Sur la ligne Est, une quarantaine de TGV ont été affectés, l'un d'entre eux subissant un retard de 4h30.
Sur la ligne Sud-Est, une quarantaine de TGV ont été retardés de 10 à 45 minutes.

L’heure est-elle encore à la prévention ?

  • Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a condamné "cet agissement inqualifiable qui peut mettre des vies en danger" et souligné que les peines encourues allaient de 3 à 10 ans de prison ferme et jusqu'à 75.000 euros d'amende.
  • Dans un communiqué, il dit avoir demandé à la ministre de l'Intérieur de renforcer la sécurité autour des installations ferroviaires.
    La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a ordonné que tous les moyens soient mobilisés au service des investigations, notamment ceux de la police technique et scientifique.

  • La ministre de la Justice, Rachida Dati, a annoncé avoir demandé aux parquets d'ordonner systématiquement des enquêtes pénales et de traduire les auteurs devant la justice pour qu'ils soient sanctionnés "avec la plus grande sévérité". Si les magistrats n'y voient pas à mal... Si jamais ils ne voient pas dans les propositions gouvernementales autant de blocs de béton dans "leurs" tribunaux !

    Le coût
    L'entreprise SNCF s’est laissée entraînée par les syndicats et les media amis sur la piste de la vétusté des caténaires. Elle a donc entrepris la rénovation des caténaires, mais estime qu’elle pourrait coûter 400 millions d'euros. Qui n'iront pas aux banques.
    400 millions d'euros est le prix que les syndicats engagent SNCF (ou/et RFF) à dépenser pour apaiser l’opinion, sachant pourtant que la vétusté n’explique pas tout.
    Quel serait le coût d’une flambée de sabotages criminels à venir ?

    Une opposition étrangement silencieuse.
    Personne n’interpelle le gouvernement sur la question rituelle du financement et le PS n’a pas même un sous-porte-parole stagiaire à disposition pour fustiger l’exposition des à l’insécurité.
    Mais qu’est-ce qui préoccupe donc les socialistes davantage que les Français ?
    Et comment se fait-il que le trotskiste Besancenot n’instrumentalise pas la psychose actuelle. Ses militants et lui auraient-ils avantage à se faire oublier ?

    Des syndicalistes polémiquent
  • « On affecte le personnel où il y a des besoins. Notre premier objectif reste quand même que tout fonctionne au mieux ! » observe un directeur délégué infrastructures de région, M. Chantriaux. De fait, les caténaires font l'objet d'une surveillance régulière, de même que les pantographes (arcs jonction entre la ligne électrifiée et le train). Une centaine de cheminots est ainsi affectée aux caténaires à l'année: ils ne sont donc pas ailleurs ! De là à penser que les sabotages souligneraient des sous-effectifs...
  • Mais certains croient pouvoir préciser que « ce n'est parce que la direction fait venir les média aujourd'hui qu'on doit croire qu'on ne fait rien le reste de l'année. » Est-il permis de faire observer à ce militant cheminot que ce sont les saboteurs qui, objectivement, attirent les media ?
  • Outre la polémique, les syndicats se plaisent précisément à pointer des réductions d'effectifs pour expliquer la multiplication des incidents sur le matériel. Mais les tirs, la présence de tiges de métal ou de blocs de béton ne constituent-ils pas un surcroît de travail pour les militants échauffés par des discours politiques et syndicaux qui leur font perdre tout sens commun et les détournent des véritables coupables?

    Souhaitons aux syndicalistes polémistes qu’il sera démontré que les cheminots respectent toujours bien leur outil de travail.

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