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samedi 8 novembre 2008

Est-ce un drame que Sa Cynique Majesté Royal peine à fédérer?

Sera-t-elle la candidate condamnée à perpétuité ?
Arrivée en tête, Désirdavenir Royal n’a pas pour autant gagné le sprint final de la Rue de Solférino.

Le vote des adhérents a en fait surtout consacré jeudi soir la fragmentation du PS et l’ampleur des travaux de reconstruction. Pour cela, la concurrente malheureuse de Nicolas Sarkozy est-elle la mieux habilitée pour réussir à faire retourner les courants contraires dans leur lit. Son lit ? Car, marquée par la défaite, peut-elle en outre mener le parti vers la prochaine élection présidentielle, en 2012, après trois échecs consécutifs, dont le sien en 2007. Les regards se portent maintenant sur Sa Cynique Majesté, non pas tant parce qu’elle a devancé ses rivaux de quatre petits points que pour savoir si elle est seulement capable de réussir en petit au PS ce qu’elle n’a pas su faire en grand à la présidentielle.

Marie-sEGOlène Royal s’est mise dans de mauvais draps
  • La mission qu’elle s’est dévolue pourrait s'avérer impossible dans un parti miné par les querelles d'ego, mais aussi surtout pour le passé de mépris affiché de la prétendante pour le parti et enfin en raison de son credo d'ouverture vers le MoDem que les autres courants rejettent.
  • Dix-huit mois après la défaite de la reine des sondages face à Nicolas Sarkozy, l'amère Royal avait cru pouvoir assurer les socialistes qu'elle les conduirait "vers d'autres victoires". Or, ça ne va pas autant de soi qu’elle l’imaginait. Elle a donc renouvelé vendredi sa revendication d’une "légitimité" ajoutée que précisément les autres lui contestent. Son égocentrisme l’incite à se targuer d’une "profonde volonté de changement" exprimée par les militants à laquelle la motion de Benoît Hamon est en droit de prétendre bien davantage, avec ses 20% inespérés qui marquent une progression plus nette que les 29% de la motion Collomb derrière laquelle elle se dissimule, puisqu’elle comptait bien atteindre la majorité du premier coup, ou un score indiscutable. Las ! Des négociations sont nécessaires.

    Le « débat participatif » grandeur nature commence réllement
    Finie la mascarade ? On peut être politologue et se mettre le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Comment un partisan de Sa Cynique Majesté susnommée peut-il y voir clair ? "Elle gagne une fois de plus contre l'ancien parti et se replace au centre du jeu politique", ‘analyse’ Dominique Reynié. L’analyste éborgné doit-il être pris au sérieux, sachant que, lors de sa victoire à la primaire présidentielle en 2006, elle avait réuni 60% des militants ? Deux fois plus alors, c’est-à-dire deux fois moins aujourd’hui !

    Le poker Royal
    Ratant la marche d’un socle "majoritaire" pour elle toute seule, Désirdavenir Royal doit s’en remettre au poker en deux coups.
  • Premier coup fourré
    >
    Elle met "au Frigidaire" ses velléités de direction du parti pour conjurer sa perte de vitesse dans les sondages et organise un "meeting de la fraternité" d'un type nouveau à Paris, le désolant Ségo-show bleu du Zénith… Ce rassemblement, où se mêlent confidences personnelles, interventions d'artistes et discours politiques, ne recueillera quasiment aucun commentaire positif du côté du PS.
    > Vendredi, Désirdavenir Royal n’est pas sûre que son coup fourré ne va pas foirer et elle ne se déclare toujours pas candidate à la succession de François Hollande, premier secrétaire sortant après onze ans de sommeil à la tête du PS. tactique dans l'attente des premières discussions avec les autres courants. Depuis
    La tactique du frigo est censée permettre de tempérer les nécessaires discussions serrés avec les courants : Ségo-frigo s'est d’ailleurs entretenue avec Bertrand Delanoë et Martine Aubry dans la journée, selon leurs entourages respectifs.
    >Mais reste la pochette-surprise Benoît Hamon. Candidat de toute l'aile gauche du PS à 41 ans, le député européen engrange 20% des suffrages, porté par la crise économique. Comme le maire de Paris et le maire de Lille, ex-aequo avec 25% des voix, il crée la zizanie en réfutant haut et fort la stratégie d'alliance au centre de l'ancienne postulante à l'Elysée.
    "Il y a donc 70% du parti qui ne veut pas du MoDem comme partenaire. Ça ne s'élude pas comme ça sous prétexte qu'on a quatre points d'avance", prévient Razzye Hammadi, revenu d’Orly et proche de Benoît Hamon, en allusion au score de moins de 30% de la favorite de la presse.
    Face à un éventuel front commun "Tout sauf Royal" (TSR), l’arrogante affiche une belle assurance et assure n'avoir "peur de rien", même si son entourage concède que "les choses difficiles commencent".

  • Deuxième coup fourré
    En deuxième partie du Ségo-show

    >Ce sont les clients qui « font des signes »
    Dans la semaine à venir, avant la réunion du congrès de Reims à compter du 14, "on ne va pas faire bouger beaucoup les lignes entre motions, mais il y a des gens qui font des signes" dans les autres camps, assure un proche.
    >On étale ses charmes
    Sa Cynique Majesté Royal a affirmé, sur France Inter, son intention de travailler à "l'unité de tous les socialistes". Il y a un début à tout, mais est-elle la bonne gagneuse qu’elle croit ? Quels sont ses appâts ?
    Cette joueuse a jeté, en vrac sur la table, les cartes de plusieurs dirigeants du PS qu'elle verrait bien dans sa "meilleure équipe possible". Mais s’y verraient-ils ? Tous sont issus de courants rivaux comme le Fabiusien Didier Migaud pour les finances ou, sur les questions internationales, Pierre Moscovici, un fruit blet finalement tombé du côté de Bertrand Delanoë, Bébert de Pigalle.

  • Mais le carré de trottoir de la Rue de Solférino se négocie ferme
    Le maire de Lyon, Gérard Collomb, Thénardier de Cosette Royal et prête-nom de sa motion, s'est déjà prononcé pour un rapprochement avec Martine Aubry. Or, les deux pensionnaires de la Rue de Solférino se sont toujours cordialement détestées. Un coup de foudre serait contre nature, doublement.
    >Dans l'entourage de Bertrand Delanoë, un député remarque qu'il a de nombreux clients potentiels, "beaucoup de royalo-compatibles". Leurs noms ne sont pas publics… Le maire de Paris est sorti de son silence vendredi soir pour déclarer qu'il était "prêt à travailler avec tout le monde". Bayrou aurait donc une ouverture !
    Les spécialités des uns rencontreront-elles les préférences des autres ?

    Au PS, toutes les gâteries ne sont pas tarifées
    Point de tabous pour l'ancienne ministre de la Justice, Marylise Lebranchu,: "les équations impossibles n'existent pas en politique".
  • Le Ségo-show est fini:

    ça risque maintenant d’être chaud.

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