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samedi 30 août 2008

Guerre des chefs au PS : Hollande échappe à un douloureux inventaire

« Je suis le PS !», assure Flamby 1er
Au terme d'une université d'été marquée par une guerre des chefs entre candidats à sa succession, François Hollande doit prononcer ce dimanche l'un de ses derniers grands discours creux de Premier secrétaire, après onze années à la tête du Parti socialiste,
Le député de Corrèze, qui cèdera son fauteuil Louis XV après le congrès de Reims en novembre, a été quelque peu oublié déjà, tant les dirigeants qui ambitionnent de le remplacer sont occupés à s’allier contre son ex-concubine, qui les a conduits à la déconfiture avec sa complicité, d’abord, et à son corps défendant ensuite.

Personne n’est ni responsable, ni coupable
L'état dans lequel se trouve le parti, après trois défaites présidentielles consécutives, "ce n'est pas la seule responsabilité de François Hollande", fait valoir le député européen Benoît Hamon. "Il y a quelque chose d'assez indécent à choisir à nouveau Hollande ou Royal comme victime expiatoire", assure-t-il.

L'inventaire est une crainte majeure de l'équipe Hollande ?
En 1997, quand Lionel Jospin installa François Hollande à la direction du parti après avoir pris le poste de Premier ministre, tous les ténors jouèrent bientôt des coudes pour faire partie de son équipe à un moment ou un autre. Dans ces conditions, certains veulent croire que le droit d'inventaire, que Lionel Jospin s'autorisait sur les années Mitterrand, serait difficile à exercer onze ans plus tard. Pourtant, qui a fait de Jospin ce qu'il fut ?

Responsabilité collective ?
"Depuis 2002, le PS n'a plus travaillé", martèle dans son dernier livre et à longueur d'entretiens, Martine Aubry, pourtant secrétaire nationale du PS dans l'équipe Hollande.
"On rêve un peu en ce moment", déplore Vincent Peillon, qui fut porte-parole du PS au début des années Hollande. "Ce qu'il faudrait, c'est que nos principaux leaders apprennent à modérer un peu leur expression et surtout à ne pas s'auto-flageller en public", ajoute cet affidé de Sa Cynique Majesté Royal.
Laurent Fabius, principal défenseur du "non" socialiste européen, alors que Hollande prônait le "oui", refuse de faire la "rubrique nécrologique" du premier secrétaire mais son jugement est sévère.
"Le bilan de Hollande est un bilan qui n'est ni tout noir ni tout blanc mais contrasté", assure-il, en période d'alliances, citant à la fois les "belles victoires aux élections intermédiaires", régionales et municipales, mais aussi les dissensions sur la Constitution européenne en 2005.
"Ce serait trop facile d'incriminer tel ou tel mais si on dit, alors qu'on perd les présidentielles depuis 20 ans, qu'il ne faut rien changer, je crains qu'on frise le paradoxe", estime l'ancien Premier ministre.

Le dauphin serait-il désigné ?
Pas de quoi pavoiser pour les proches de Hollande Pendant onze ans, "personne ne voulait valoriser le travail du PS parce que cela aurait conduit à dire que François faisait bien son boulot", prétend son directeur de cabinet, Stéphane Le Foll, non sans aplomb et auto-satisfaction !
Qui sera Flamby II ? En arrivant à La Rochelle, le futur ex-premier secrétaire a appelé à la création d'un "pôle central" pour diriger le PS après lui. Or, Bertrand Delanoë "est apparemment preneur", assure-t-on aussitôt dans l'entourage du député de Corrèze. Si l’équipe sortante déclare donc la place prise, les troupes de Delanoë peinent à se rassembler derrière son joli panache rose.

Hollande n’abandonnera pas les socialistes !
Pour clôturer l’université d’été, ce sera son privilège de sortant de livrer une "proposition politique pour les années à venir", un "message positif centré autour de l'idée de progrès", explique Le Foll, qui réfute le terme de "testament". L’ex-premier secrétaire transmettra un parti exsangue et atomisé, mais un PS de « progrès » !...
Comme Désirdavenir Royal, son ex-concubine, Flamby 1er ne renonce pas et s’incruste : il n’a pas assez fait !... Comme elle, il entend d’ailleurs des voix célestes populaires. "Les gens me disent: alors, vous allez prendre votre retraite?", grince François Hollande. Mais il réplique par le don de sa personne : il se tiendra en réserve de la nation pour la présidentielle de 2012. Il lit sur les lèvres. « Dans la rue, les gens me disent, voilà le PS, je suis le PS. Je veux exister par moi-même, pas simplement au nom d'un collectif." Pathétique.

Dimanche, devant plusieurs milliers de militants et les rares ténors restés à La Rochelle, à l’instar de l’amère Royal, qui a des cierges à brûler d’urgence en Italie, Flamby 1er battera le rappel avant de sonner la charge contre la droite. C’est la routine socialiste de la rentrée comme depuis plus de deux quinquennats.

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