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samedi 8 décembre 2007

Mama Galledou: Peines d'encouragements aux tortionnaires

La dignité de la victime arrange tout le monde
Des peines légères récompensent les tortionnaires:les réquisitions ont été divisées par deux, elles-mêmes divisées par deux, du fait de cette merveilleuse 'excuse de minorité'. Avoir un enfant pour des années soumis à des soins hospitaliers après avoir été horriblement brûlé à 62 % et aux 2° et 3° degrés est quatre fois moins grave si les criminels sont des jeunes! Elle est pas belle la justice?

D'abord, la presse respectable le souligne, le verdict ne concerne manifestement que le bus incendié!…
Les titres d'agences de presse:
Les 6 incendiaires du bus à Marseille condamnés à des peines en deçà des réquisitions (agence de presse française)
Peines modérées pour l'incendie du bus de Marseille (agence R.)
Bus incendié à Marseille: trois à neuf ans de prison ferme, un acquittement (agence de presse associée)

Ensuite, viendra probablement le verdict pour la torture de Mama Galledou?
Le verdict
Les coupables de l'incendie de bus dont Mama Galledou a été victime sont fixés sur leur sort. Ils avaient prémédité leur acte criminel pour faire parler d’eux dans les médias qui moulinaient « l’anniversaire » des émeutes de banlieues parisiennes un an plus tôt. La politique imprègne donc l'affaire. Les médias ne sont pas pour autant mis en cause: ils ne peuvent être poursuivis pour incitation au crime.


Dans le contexte de la loi sur les mineurs délinquants récidivistes qui mobilise la gauche, la cour d'assises des mineurs d'Aix-en-Provence a refusé de suivre les réquisitions du parquet général. Elle a condamné vendredi soir à de faibles peines les six jeunes incendiaires d'un bus à Marseille, dans lequel -accessoirement- une jeune femme avait été grièvement blessée en octobre 2006.
Après trois heures et demi de délibéré, le président Jean-Pierre Deschamps (LIRE une présentation du magistrat dans un prochain billet PaSiDupes) a annoncé des peines allant de cinq ans dont deux avec sursis à neuf ans de prison, l'un des accusés ayant été acquitté. L'avocate générale Anne Lezer avait requis de 5 ans de prison à 15 ans de réclusion, la peine maximum encourue une fois l'excuse de minorité retenue.
L'annonce publique des condamnations, dans ce procès qui se déroulait à huis-clos depuis lundi, a été accueillie dans le calme par les parents des jeunes gens, et avec soulagement, comme on l'imagine. La victime principale, Mama Galledou, était soit résignée, soit accablée, ce qui a été interprété comme de la dignité, ce dont elle fait admirablement preuve depuis le début de son épreuve. Sans doute est-elle désireuse de se consacrer à ses soins, tant ils sont lourds..
"Nous réaffirmons notre confiance en la justice. Nous acceptons son verdict", a déclaré son père Bocar Sally Galledou (ci-contre à gauche). lors d'un point presse organisé par les deux avocats de la famille, Me Alain Molla et Me Jean Boudot (ci-contre à droite) "Nous souhaitons que de tels actes ne se reproduisent plus, et nous souhaitons accompagner Mama vers son rétablissement pour qu'elle puisse retrouver tranquillité et respect", a-t-il ajouté avant de conclure en s'adressant à sa fille: "Nous sommes tous très fiers de toi". Tout le monde peut-il en dire autant?

La peine la moins légère -9 ans- a été attribuée au jeune homme qui, le soir du 28 octobre 2006, avait jeté un mouchoir enflammé dans le bus à bord duquel se trouvait la jeune femme, brûlée aux deuxième et troisième degrés sur 62% de la surface de son corps. Deux des accusés, qui étaient tous mineurs au moment des faits , ont été condamnés à une peine de 7 ans de prison. Ils avaient pourtant bloqué les portes pour que le drame soit complet.
Des peines de 5 ans dont 2 avec sursis et 1 avec sursis ont été prononcées contre deux autres accusés tandis que le dernier a été acquitté. L'un de leurs avocats, Me Thierry Ospital, qui a rappelé à plusieurs reprises que les jeunes irresponsables n'avaient jamais imaginé blesser quelqu'un (sic), une explication dont le tribunal se satisfait, a affirmé avoir "le sentiment d'un verdict équilibré". 'Equilibré' évite d'affirmer qu'il est 'juste'. Car
plus personne ne souligne la préméditation. La politique fait en revanche son retour dans les propos des avocats militants. Au début du procès, plusieurs avocats de la défense avaient exprimé leur inquiétude de voir ce dossier transformé en emblème de la délinquance des mineurs ou de la violence dans les banlieues.
Cette déclaration est particulièrement indécente, sachant quel est l'engagement des acteurs de cette pantomime. Leur parcours et leur connivence ne laisse aucun doute sur les raisons du laxisme de ce nouveau jugement.

Les avocats des deux premiers jeunes gens jugés ne sont pas sûrs de vouloir laisser Mama se soigner tranquillement. La victime n'est pas 'assez abattue' comme l'est l'un des coupables, aux dires de son avocat! Elle est profondément traumatisée et marquée dans sa chair. Les avocats de la cause des adolescents violents vont pourtant étudier la possibilité de faire appel du jugement. « Huit ans, on pourrait être content, mais on ne l’est pas parce que huit ans pour un enfant qui n’a pas encore 16 ans, c’est énorme. C’est très sévère », a déclaré Me Philippe Vouland, avocat du plus jeune. Mama est marquée à vie. Me Michel Lao, avocat du plus âgé, s’est dit « étonné » que tous les deux aient été condamnés à la même peine, puisque son client avait parlé et désigné celui qui avait mis le feu au bus. « La peine est pour nous manifestement encore trop lourde. On va réfléchir à la faculté de faire appel. Notre client est assez abattu. Il a un peu plus de seize ans et on vient de le condamner à la moitié de son âge », a déclaré Me Lao à la presse. Violon! Me Vouland s’est dit « plutôt partisan » [le terme est singulièrement approprié] de faire appel, de même que son client. Les six autres mineurs, âgés de plus de 15 ans, lors du drame, seront jugés à partir du 3 décembre par la cour d’assises des mineurs des Bouches-du-Rhône. M° Vouland était à nouveau défenseur de tortionnaire au procès des six autres.
Leur crainte est désormais que le parquet fasse appel. Le parquet se déjugera-t-il? Confirmera-t-il la mascarade?

"La justice des mineurs a été réhabilitée dans ce procès, sans être laxiste", affirme Me Philippe Vouland qui (faisant de ce cas particulier une généralisation militante) a estimé totalement subjectivement que "cette décision fait la part à l'éducatif. Si le parquet prenait l'initiative d'un appel, ce serait infiniment regrettable". Pour en apprendre un peu plus sur l'engagement militant de M° Vouland,
LIRE un prochain article de PaSiDupes.
Un souci partagé par les avocats de Mama Galledou. "Je souhaite personnellement, et la famille Galledou aussi, qu'il n'y ait pas de second procès d'assises", a déclaré Me Alain Molla, affirmant que "l'essentiel c'est qu'il y ait eu compromis entre punir et éviter la diabolisation, l'élimination de personnes qui sont mineures".
Obsession militante ...

De qui Me Molla est-il le défenseur réel? Son militantisme soulève la suspicion mais la défiance citoyenne pourra-t-elle s'exprimer à son encontre?
Le journal Le Monde rapporte des propos aussi édifiants qu'alarmants: "Me Alain Molla, conseil de Mama Galledou, s'interroge : "Le peuple, représenté par les jurés, sera-t-il influencé par l'horreur des souffrances infligées ou au contraire tiendra-t-il compte que ce sont quand même des gamins qui ont perpétré le crime ?"
Ne dirait-on pas qu'il est animé par d'autres préoccupations que celles de sa cliente?
En affirmant haut et fort que sa cliente, encore occupée à soigner des lésions douloureuses pendant de longs mois avant une série d'opérations au printemps, n'avait surtout pas envie de revivre encore une fois cette épreuve, cherche-t-il à s'allier à maîtres Vouland et Lao dans la défense des délinquants pour lesquels il milite habituellement? "Sa première réaction a été 'Pour moi, c'est fini dans ma tête'", a-t-il attribuée à Mama Galledou au téléphone. Peut-il affirmer que c'est fini dans ses chairs?

Pour la jeune femme de 27 ans, ce n'est pas fini, quel que soit le désir d'avenir de l'avocat qui va un peu vite en besogne avec les victimes. Mama -l'ignore-t-il- devra encore affronter en février le procès en appel de deux adolescents, jugés séparément fin septembre pour leur participation à l'incendie. Ils avaient été condamnés à huit ans de prison. Le verdict concernant les six devrait leur être favorable en justice mathémathique.
A propos de mathématiques en matière de réductions de peines, les 'enfants' feront peu-être entre 4 ou 5 ans et 1 ou 3 ans. Les plaies de Mama Galledou seront-elles fermées à leur sortie?

Maître Gilbert Collard, l'avocat de la conductrice du bus, Danielle Fernandez,(ci-contre tous les deux) est fort discret: probablement ravi?

Le 28 Décembre 2006, Le Monde publiait deux mois jour pour jour après le drame un article de Michel Samson intitulé: Huit jeunes gens très ordinaires.
Volonté respectable de minimiser le crime prémédité?

La justice de classe est devenue un gag, la justice ethnique, une réalité, mais voici venir la justice de génération.

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