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vendredi 14 décembre 2007

Corse: attentats contre la décision de justice

Le plastique prêt à l'usage
Des 'patriotes corses' non violents s'expriment…
Moins de deux heures après le verdict condamnant Yvan Colonna jeudi soir à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998, une villa est lourdement plastiquée en Corse: entièrement détruite, elle appartient à une amie d'enfance de la veuve du préfet, rapporte la police.
Située entre Porto-Vecchio et Bonifacio (Corse-du-Sud), dans le même hameau de Casa Longa, cette maison est la propriété de Flavie Reveillon, amie d'enfance de Dominique Erignac, qui y séjournait parfois avec son mari, avant l'assassinat du préfet, 'Commissaire de la République'.

Appartenant également à des continentaux, une autre villa a été détruite par cinq charges explosives. Endommagée dans le même hameau de Casa Longa, elle a souffert dans des proportions moindres.
L'identité des propriétaires de cette villa n'était pas connue vendredi matin. La nature des explosifs utilisés est encore impossible à préciser. Selon les premiers éléments de l'enquête, aucune inscription n'a été retrouvée à proximité des deux villas visées et les attentats n'ont pas été revendiqués.
Le feu a ravagé le maquis environnant mais a été maîtrisé dans la nuit, permettant aux enquêteurs, démineurs et spécialistes de la police scientifique d'approcher et de procéder aux premières constatations.
Au total, cinq explosions ont été entendues par les riverains à Casa Longa et les gendarmes n'excluent pas de trouver d'autres bâtiments touchés lors de leurs patrouilles.
Par ailleurs, la gendarmerie de Zicavo (Corse-du-sud) a été mitraillée tard dans la soirée de jeudi, sans faire de blessés. Six coups de feux visant les locaux de service situés en-dessous des habitations ont été entendus, ont précisé les services de sécurité intérieure de l'île. Cette gendarmerie a déjà fait l'objet de plusieurs reportages télévisés.
Outre ces deux plastiquages et la fusillade, des incidents mineurs ont éclaté dans les rues de Bastia, où une centaine de personnes se sont rassemblées devant le Palais de Justice. Un groupe d'une vingtaine d'éléments incontrôlés a brûlé des palettes en bois et quelques conteneurs à ordures, arraché des panneaux de signalisation et lapidé la façade du tribunal. En France, on brûle décidément volontiers dans certains milieux.
A Ajaccio, une manifestation du même type a été marquée par le jet d'un bâton de dynamite en direction d'un car de CRS, sans faire de blessé ni de dégâts.
Confirmant la dénonciation par Chevènement de la complaisance de certains medias, à 7h30 ce matin le JDD minimisait aussitôt les faits:
"Colonna: Attentats légers en Corse
Deux attentats à l'explosifs ont visé deux villas inoccupées appartenant à des continentaux dans la région de Bonifacio (Corse du Sud), moins de deux heures après la condamnation à perpétuité d'Yvan Colonna. L'ampleur des dégâts n'a pas encore été mesurée [voir le titre, néanmoins]. D'autres part, la soirée a été émaillée par de légers incidents. Quelques dizaines de militants nationalistes s'étaient rassemblés en fin d'après-midi devant les palais de justice d'Ajaccio et de Bastia pour attendre le verdict. A son énoncé, un bâton de dynamite a été lancé en direction d'un fourgon de CRS, vers 20h00, sans faire de dégâts. A Bastia, des pneus et des conteneurs à ordure ont été brûlées près du palais de justice. Le calme est revenu vers 21h00. A Cargèse, le village de la famille Colonna, les rues sont restées désertes. Les nationalistes corses appellent à un rassemblement à Corte (Haute-Corse), le XX décembre. "

Dynamite et plastique en vente libre en Corse, tous les jours, y compris le dimanche.

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