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jeudi 4 octobre 2007

Regroupement familial: tests ADN autorisés, aux frais des Français

La gauche les dit gratuits et les facture aux Français
Le Sénat permet que l'immigration ne soit pas maîtrisée. Frileux, les sénateurs ont adopté dans la nuit de mercredi à jeudi à 1h du matin une version allégée de l'amendement autorisant le recours aux tests ADN pour les candidats au regroupement familial, lors de l'examen du projet de loi sur … la maîtrise de l'immigration.
En commission, cet amendement avait été supprimé. Il avait été introduit dans le texte par les députés sous la forme d'un article 5 bis pour palier l'absence dans un certain nombre de pays d'un service de l'état civil fiable.
Le texte voté à l'initiative du président de la commission des Lois, Jean-Jacques Hyest, prévoit, pour éviter qu'un chef de famille ne découvre à cette occasion qu'il n'est pas le père biologique de son enfant, que le test recherche "une filiation déclarée avec la mère du demandeur". La polygamie en France a encore de belles nuits devant elle: les sénateurs ferment les yeux et refusent de tenir la chandelle.
En outre, ce texte version sénatoriale, encadre le processus, en obligeant les agents diplomatiques ou consulaires à saisir le tribunal de grande instance de Nantes, "pour qu'il statue (...) sur la nécessité de faire procéder à une telle identification", de façon à mettre la procédure en conformité avec le droit commun. L’égalité est établie entre les Français et les demandeurs de carte de séjour, candidats au regroupement familial, avant même que ces demandeurs ne soient éventuellement admis à devenir Français… Ils ne sont pas Français, mais c’est comme si !
Le gouvernement, qui a prévu d'inscrire ce dispositif dans un cadre expérimental d'une durée maximale de 18 mois, a fait adopter un sous-amendement précisant que ces analyses génétiques sont réalisées, à la demande du candidat au regroupement familial, mais "aux frais de l'Etat" ! Or, l’Etat, c’est vous, c’est moi. L’Etat, ce sont les plus défavorisés, qui cracheront au bassinet pour financer les prélèvements de la salive des postulants à la précarité sur le territoire national… Solidaires dans la précarité. Pour la gauche, radicale ou non, il n’y a jamais assez de précarité.
Une douzaine de sénateurs d'autres groupes ont voté avec la gauche contre cet article, qui a été adopté par 176 voix (l'UMP représente 159 voix, y compris celle du président de séance qui, traditionnellement ne participe pas au vote : donc 158…), contre 138 (PS, PSF et radicaux de gauche en représentent 125). Il y a eu neuf abstentions.
Bernard Frimat (PS) a estimé que le dispositif voté par le Sénat, "même meilleur" que celui qu'avaient adopté les députés en première lecture, restait "détestable". Son collègue socialiste Pierre-Yves Collombat a dénoncé "une disposition parfaitement inapplicable", "une usine à gaz", qui "permet au gouvernement de sauver la face". Commentaire qui souligne que le PS est mu par une volonté d'obstruction au gouvernement plus que par celle d'aider les immigrants.
Eliane Assassi (PCF) a réduit l'ensemble du projet de loi à "une déclaration de guerre faite aux étrangers qui sont régulièrement installés sur notre territoire et qui veulent faire venir leur famille en France". Au PCF, le mot ‘guerre’ ne fait pas autant peur qu’à B. Kouchner, ce qui est un comble quand on milite au Mouvement pour la Paix, organisation pacifiste d’inspiration communiste, et comme un seul homme (ce qui est bientôt à prendre au sens littéral…).
Le président du groupe UDF Michel Mercier a jugé que l'amendement sénatorial permettait de faire en sorte que les familles d'immigrés soient "soumises aux mêmes lois que les familles françaises", puisque le code civil prévoit la possibilité pour un juge d'ordonner une analyse génétique "afin d'établir un lien de filiation". "Soumises aux mêmes lois que les familles françaises", sans être Français.
Son collègue centriste Pierre Fauchon, initialement vent debout contre l'article voté par les députés, a cependant concédé que, dans certains cas et faute d'autre moyen, le recours au test ADN pouvait être "le seul moyen pour une mère" de récupérer son enfant. Et comment fait-elle si le père l’a emmené au pays et refuse de le rendre ?
Seule concession de la presse à l’opinion adverse, majoritaire. L’agence de presse nous gratifiera-t-elle des commentaires des partisans de l’amendement Mariani retoqué ? Par souci d’équité, d’objectivité, de neutralité. Et j’en passe ...

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