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mardi 11 septembre 2007

Le pouvoir de nuisance des syndicats en France

Moins de 2 M de militants peuvent paralyser un pays de 60 M d’habitants
C’est en France… Dans notre pays, le pouvoir n’est pas exercé autant par les élus que les électeurs le pensent et que ceux-ci seraient en droit de l’espérer, en démocratie.
C’est que l’Ancien régime et la république ont plus en commun qu’il n’y paraît.

Ce qui les distingue, d’abord, on le sait, c’est essentiellement la démocratie. Mais ce qu’on ne sait pas aussi clairement, c’est que le pouvoir démocratique légitimé par les urnes est détourné par une minorité, à son profit. Et tous les Français passés au moule de l’Education nationale marxisante, de tourner le regard vers le patronat, mais aussi bien vers le pouvoir politique ! Au moins sont-ils représentatifs puisqu’élus par des majorités d’individus ou/et légitimés par la réussite. Comment les syndicats se situent-ils à côté de ces groupes? Dans les partis et les syndicats, on se coopte, on se pousse et on travaille à se maintenir : outre la présence des médias, les avantages fiscaux et les régimes spéciaux de retraite les y motivent puissamment. Ils vivent dans des bulles.
Mais qu’est-il donc advenu des trois ordres de l’Ancien régime: le clergé, la noblesse et le Tiers-Etat. Le Tiers-Etat est toujours constitué des salariés, tandis que la noblesse a cédé le pouvoir aux classes dirigeantes (élus, patronat et décideurs en tout genre), mais au clergé se sont substitués les syndicats. Rien de changer sur l’essentiel… Voyez la CGT dans ses œuvres ! Le nouveau clergé est constitué du haut clergé et du bas clergé. Les apparatchiks forment le haut clergé, les dignitaires, les prélats et la base compose le bas clergé, laborieux et irritable, qu'ils soient les troupes du haut clergé ou ses auxiliaires, comme Solidaires ou SUD, syndicats non reconnus...
Hasardeux parallèle ?
Encore en 2007, les dignitaires du syndicalisme français annoncent en chaire, au JT de 20 heures, ce que la nouvelle noblesse peut dire, et décident de ce qu’il est permis de faire. Déjà le peuple (ex-Tiers-Etat) fourbit ses armes : la piétaille sera envoyée en première ligne, en bus ou en train (et en taxi comme en 14?), au signal des chefs, fourches ou banderoles au poings. Pas de retraits sur salaires toutefois pour le haut clergé des syndicalistes de haut rang…
Que nous prêche donc Monseigneur Jean-Christophe Le Duigou depuis sa chaire de France Info ?
L'annonce dimanche par le Premier ministre que la réforme des régimes spéciaux de retraite était "prête" constitue une "perversion complète de l'idée de dialogue social". La morale est très stricte à la CGT: l'ordre moral syndical! "Je ne pense pas que les salariés concernés (500.000 salariés dans deux entreprises et une branche, celle des industries électriques et gazières), peuvent laisser comme cela les choses avancer, alors qu'ils ont un certain nombre de revendications qu'il faut pouvoir discuter". La vulgate du prélat intégriste est absconse, mais les ouailles comprendront évidemment son latin.
Du discours égalitaire et solidaire à la réalité, il y a un chapelet à réciter. "Qu'il y ait égalité" (des retraites) ou "que l'on vise l'égalité, c'est absolument nécessaire, mais l'alignement sur le plus bas n'est pas l'égalité" a-t-il estimé. Aveu déchirant d’une hauteur insoupçonnée mais vertigineuse des avantages acquis ! Mais comment les autres font-ils depuis toujours ? En silence et dans l’indifférence syndicale... La CGT aurait-elle ses bons chrétiens, ses grenouilles de bénitiers ?
Que François Fillon attende la bénédiction de Sarkozy pour lancer les négociations sur la réforme des régimes spéciaux de retraite avec les partenaires sociaux devrait leur convenir. C'est manqué: ils n'appartiennent pas au même diocèse...
L’heure du credo ? Moi, Cégétiste, je crois qu’il est juste et bon que ces régimes d'entreprises publiques (SNCF, RATP, EDF, GDF...) et de professions particulières (marins, clercs de notaire, ou parlementaires... Et les bouilleurs de cru?) permettent généralement à leurs affiliés (500.000 actifs et 1,1 million de retraités) de partir à la retraite plus tôt que les autres salariés. Réjouissez-vous, camarades. Alléluia! Alléluia!
Mais à propos, pourquoi les églises se vident-elles?

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