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mercredi 27 juin 2007

Le conservatisme de la gauche universitaire

La culture de la défiance des syndicats de l'Education
Confronté à l’archaïsme des syndicats étudiants et à la frilosité des universités, le président Nicolas Sarkozy s'est appliqué à faciliter la réforme de l'université en recevant tour à tour à l'Elysée l'ensemble des acteurs de ce dossier sensible: le dialogue est ouvert.

Les syndicats étudiants, les plus virulents au départ, ont manifesté leur satisfaction à la suite de leur rencontre avec Nicolas Sarkozy, qu'ils ont trouvé "ouvert". Tous ont dit espérer des aménagements sur trois aspects du projet de loi : le statut d'autonomie, la sélection au deuxième cycle et la composition des conseils d'administration.

Mais la défiance est de règle. "Nous sommes satisfaits mais vigilants. Depuis un mois, ce sont surtout les étudiants qui font des compromis, nous sommes plutôt heureux de constater que le gouvernement est prêt à en faire", a déclaré Bruno Julliard, président de l'Unef, à vie ? Quels sont les compromis consentis par l’UNEF : est-il permis de les connaître, au-delà de l’effet d’annonce ?
A ses yeux, Nicolas Sarkozy et le gouvernement "ont compris qu'il serait dommage que la réforme soit mise en échec pour quelques points que l'on n'aurait pas voulu négocier". La notion d’échec est déjà brandie : c’est la culture du chantage dès l’ouverture du débat. Ainsi, faut-il toujours que les syndicats marquent leur territoire comme une chasse gardée et placent les discussions sur le terrain des rapports de force. Il faut dire que les syndicats enseignants -les grands frères- ont toujours eu leurs entrées au Ministèere de l’Education Nationale où ils y ont toujours fait ce qu’ils ont voulu. Bayrou ne prenait guère de décision, et si jamais, ce n’était jamais sans consulter Madame Vuilliat du SNES-FSU.

"Cet accord est plus que jamais à portée de main", a souligné Julie Coudry, de la Confédération étudiante.

"Sur la question de la sélection à l'entrée en master (bac+4), le débat ne sera pas tranché dans la loi", a noté Thiébaud Weber, président de la FAGE. Pour ce qui est du caractère optionnel de la prise d'autonomie, "on a entendu dans son discours qu'il en parlait presque au passé", a-t-il ajouté.

Après deux jours de discussion au plus haut niveau, la ministre de l'Enseignement supérieur a annoncé mardi qu'un "texte enrichi par la dialogue" serait finalement présenté. "Les inquiétudes des uns ont été entendues, la volonté de changement des autres l'a été aussi", a déclaré Valérie Pécresse, qui recevra mercredi après-midi "l'ensemble des partenaires de la concertation".

Selon Patrick Gonthier, de l'Unsa-Education, un nouveau texte pourrait être présenté en fin de semaine. Aucune date n'a été confirmée quant à sa présentation en conseil des ministres, qui a été reportée une première fois.

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