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samedi 12 mai 2007

Le parti pris de la presse n’a-t-il pas nui à Royal ?

La presse partisane n'est pas moins à gauche !
Sa Cynique Majesté Royal est certes responsable de sa défaite. Elle a accumulé les erreurs. Ainsi, a-t-elle cru pouvoir privilégier la forme (l’apparence des sourires et des mises en scènes ne pouvait masquer l’incompétence et le vide sur le fond), l’arrogant cavalier seul (avec quelques pingouins arrivistes ou socialistes sur le retour, Français ou étrangers de l’internationale socialiste) ne pouvait se substituer l’appareil du PS (qu’il aille à vau-l’eau avec Flamby1er, ou non) et la méthode agressive qui consistait à mettre en effervescence les associations, collectifs et réseaux divers et variés dont la principale raison d’être est effectivement apparue comme le soutien aveugle et donc servile à la candidate malgré ses insuffisances, ses attaques excessives et ses odieux procès d’intention sur le thème de la brutalité, qui sont ceux des faibles et de ceux qui se savent battus d’avance, mais préfèrent nuire plutôt que de combattre à la loyale.

Parmi les autres injustices et procès d’intentions dont les électeurs n’ont pas été dupes, il faut aussi citer le rôle méprisable de la presse, par ailleurs donneuse de leçons d'"ordre juste", d’explications non sollicitées et d’endoctrinement anti-démocratique, au nom de la ‘république du respect’ annoncée. La plupart des agences de presse, dont Reuters en particulier, et Yahoo ! Actualités n’ont pas brillé par leur impartialité et ont souvent écoeuré leurs lecteurs par leurs abus de pouvoir. Rappelons que cette presse ne respecte pas ses lecteurs, ni la démocratie, en prenant parti pour les candidats qui osent précisément s’en plaindre!

Bayrou était ouvertement soutenu par Marianne. Est-ce une raison suffisante pour que son directeur,Jean-François Kahn, se déchaîne de la façon la plus brutale qui soit en lançant des attaques au vitriol contre le concurrent de sa favorite: injures et a-priori lui ont permis de doubler les ventes selon les méthodes éprouvées de la presse caniveau mais au risque de se disqualifier en même temps que son hebdo, par ailleurs déjà méprisé par le reste de la profession…. Peut-être qu'ils se croient plus vertueux que les autres, comme la couverture l'indique! Et si ses électeurs l’abandonnent, qu’il n’accuse pas le nouveau pouvoir !

Le Nouvel Observateur a fait campagne pour Sa Cynique Majesté Royal et, Jean Daniel, son co-fondateur et directeur, n’a pas hésité à annoncer en première page pour qui il votait…
Jean Daniel : il explique dans son éditorial pourquoi il votera Ségolène Royal.
"Pourquoi nous voterons Ségolène"
NOUVELOBS.COM 23.04.2007 09:00


Mais Jacques Julliard (voir libellé PaSiDupes) -également caché derrière sa main, de penseur? ou d'hypocrite?-avait déjà exprimé la préférence, au nom du pluralisme rédactionnel? Or, ni lui, ni Jean Daniel, désavoués, ne seront poussés vers la sortie: les rédactions sont donc massivement soumises et les sanctions plus rudes qui s'abattent sur les femmes politiques...

Journal d’opinion –engagé- comme les autres, Le Monde n’a jamais été impartial, ni dans cette campagne, ni jamais. Sa réputation de neutralité n’est qu’un vieil article de foi en cours dans les chapelles fermées et peu confidentielles de la rive gauche de Paris. La foi est en perte de vitesse et nous savons donc pourquoi. Cette fois le canard innove et annonce :
« Un sondage interne aux salariés du journal Le Monde donne 70% à Ségolène Royal. »
La préférence politique exprimée par Jean-Marie Colombani, président du directoire du Monde, dans les colonnes de son journal –si au moins il allait s’exprimer chez un confrère accueillant- et au moment ultime de la campagne électorale, peut légitimement scandaliser tous ceux qui sont attachés à une presse d'information et d'analyse. En cherchant délibérément à influencer le vote de ses lecteurs, Jean-Marie Colombani transforme un journal d'information en journal d'opinion. Bizarrement, Alain Duhamel, dont l'engagement de campagne pour François Bayrou fut relayé à son insu, fut cloué au pilori par Libération. Quelle a donc été le cri d’indignation de Libération qui n’est pas parvenu jusqu’à nous ?

Les Drücker (gauche) et Béatrice Schönberg (droite) ont été écartées des journaux télévisés pour moins que celà! Mais si c'est sous la pression des syndicats peu favorables aux pluralisme démocratique, c'est tellement plus respectable que par les puissances d'argent... Dame Christine Ockrent, l'épouse Bernard Kouchner, va-t-elle subir la même chasse aux sorcières?

Libération, maintenant ? Laurent Joffrin dans son éditorial paru la veille du 2° tour, le samedi 21 avril 2007, écrit librement: « Qu'est-ce au fond qu'être présidentiable ? C'est très simple : avoir du caractère. La France est sans doute le seul pays au monde où l'on attend du président ou de la présidente une sorte d'omniscience technocratique alliée à un charisme oratoire. Alors que c'est l'esprit de décision et la sensibilité au pays qui comptent. Sur ces deux chapitres, Ségolène Royal a montré qu'elle égalait sans peine ses adversaires. Cette femme saura décider. Que demande le peuple de gauche ? »

Le Monde, Libération, le Nouvel Obs ou Marianne, pour ne citer qu'eux, selon les paranos Bayrou-Royal, sont-ils les meilleurs soutiens de Sarkozy ? S’ils le disent, peut-on les croire ? Maffia de la presse, tu mérites tellement notre respect et celui de la Cynique susnommée, que la gauche a été battue pour la troisième fois. Va-t-elle se moraliser, ou est-elle pourrie à cœur ?

C’est peu dire également que cette presse militante nous indispose par ses contre-vérités. Ainsi, l’éternel poncif qui consiste à affirmer que les puissances d’argent sont au service du candidat de droite commence sérieusement à dater : ça sent le faisandé ! David Rothschild, le très libéral ami supposé de Sarkozy, doit être masochiste. Il a sauvé Libération d’une mort annoncée grâce à des fonds capitalistiques et permet à Laurent Joffrin de lancer à la télé qu’il n’a rien à f**tre des actionnaires ! Merveilleux de sottise arrogante… C’est dire aussi que les capitalistes entravent la presse de gauche qui soutient Royal : c’est en tout cas ce que l’idée saugrenue que les mauvais joueurs battus ont essayé de développer.
Le Français et les Françaises ont désavoué Royal et ses soutiens.

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