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vendredi 19 janvier 2007

Royal : quelle serait la plus prioritaire de ses ‘premières’ priorités?

Sa nouvelle ‘première’ priorité va aux femmes battues.
Marie -sEGOlène Royal ne manque pas de priorités : le plus délicat pour son gouvernement serait de déterminer la priorité prioritaire, comme pour ses électeurs de la connaître, au bout du compte. En plus de ses ‘premières’ priorités sur la fiscalité et l’ISF, les jeunes ou l’éducation, son hypothétique gouvernement devrait cette fois se consacrer toutes affaires cessantes aux violences contre les femmes.

"La première loi que je ferai voter sera consacrée à ces violences. Le coeur du dispositif sera le droit, pour les femmes battues, de rester au domicile familial avec les enfants " a-t-elle promis à Roubaix, vendredi 19 janvier. Elle la ferait voter, si, surcroît de malheur, les législatives lui donnaient un majorité. Mais cela serait-il nécessaire ? Il semble bien que Dame Royal ne connaît pas davantage l’histoire de la V° République que le reste.

Valérie Pecresse, porte-parole de l'UMP, n’en croît pas ses oreilles. Elle a beau savoir que la députée socialiste est extrêmement souvent absente de l’Assemblée Nationale, elle s’est aussitôt étouffée d’indignation et a relevé l'"ignorance injustifiable et inexcusable" de la candidate socialiste. "Elle ne sait pas que ce dispositif d'éloignement a été mis dans la loi par les gouvernements Raffarin et Villepin", a-t-elle remarqué en faisant référence à deux textes : la réforme du divorce de 2004 et la loi du 4 avril 2006 "renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple". Le cumul des mandats n’offusque pas le PS ? Tant de mépris pour le Parlement présage mal de l’usage qu’elle pourrait en faire, bien que démocrate, républicaine, citoyenne, et j’en passe….
Miss Boulettes ignore donc royalement que depuis 2004, le juge aux affaires familiales peut en effet éloigner le mari violent dès les premières agressions, avant même le déclenchement de la procédure de divorce, mais ce dispositif civil ne concerne que les femmes mariées. En 2005, le législateur y a ajouté un volet pénal en prévoyant l'éviction des conjoints ou des concubins des victimes. Ce système a été étendu en 2006 aux pacsés et aux "ex", comme elle, qu'ils aient été mariés, pacsés ou concubins.
Miss Boulettes a donc fait savoirsans l’entremise de Juju Drayqu’elle sait ( ?) que la loi prévoit déjà l'éloignement des hommes violents, mais elle souhaiterait, si elle était élue, accomplir un geste symbolique (priorité toute symbolique : ça démarrerait fort!) en reprenant dans une grande loi les textes actuels sur les violences et en les… enrichissant ! Sur quels points, par quelles mesures ? Mystère ! En somme, elle commencerait –comme d’habitude– par s’approprier les affaires des autres, pour marquer son nom dessus… Sur le fond, elle pillerait donc les gouvernements de droite et dans la forme, elle copierait l'exemple du gouvernement Zapatero en Espagne, qui a fait adopter à l'unanimité ( !), à peine arrivé au pouvoir, en 2004, une loi de "protection intégrale contre la violence de genre". Si elle se contente ainsi de reprendre toutes les lois de cette législature pour simplement les relier, sa mandature risque d’être du sur place. Après avoir critiqué le travail des gouvernements de droite, elle ne craindrait donc pas de faire de la récup pour se faire mousser !
Pour la candidate fantoche, qui souhaite que les violences contre les femmes deviennent une "affaire d'Etat", le fait que l'éviction du conjoint violent soit inscrit dans les textes ne suffit pas. "Les lois sont des barrages de papiers, a-t-elle déclaré, lundi 22 janvier, en marge de l'inauguration de son QG de campagne. Il faut obliger les départements à construire des structures d'accueil pour les femmes et les enfants en attendant qu'ils puissent regagner leur domicile." Comment s’y prendrait-elle ? Comment financerait-elle ? Compterait-elle alourdir les budgets des Conseils Généraux ? Au détriment de quels chapîtres ?
Les besoins sont immenses. En 2000, l'enquête nationale sur les violences envers les femmes en France avait montré que 9 % des femmes avaient subi des violences conjugales - verbales, psychologiques, physiques ou sexuelles - au cours des douze mois précédant l'étude. Certaines de ces situations se finissent tragiquement : durant les neuf premiers mois de l'année 2006, la police et la gendarmerie ont recensé 113 homicides au sein du couple, dont 83 % concernaient des femmes. "Une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon", concluait l'étude. Selon une recherche menée en 2004 par le Cresge, un laboratoire de recherche de Lille, les violences conjugales coûteraient un milliard d'euros par an.
Les lieux d'accueil permettent déjà d'héberger les victimes, mais elles servent aussi déjà à les accompagner. "Ces femmes qui ont été enfermées dans un long processus d'aliénation mettent souvent du temps à se désengager, précise Christine Prosper, qui n’a pas attendu les déclarations démagogiques de Miss Boulettes pour acquérir une solide expérience d’éducatrice à la maison des femmes Dominique-Malvy d'Albi, qui héberge déjà plus d'une centaine de femmes par an. Il faut parfois plusieurs tentatives pour qu'elles parviennent à quitter leurs conjoints, surtout s'ils sont les pères de leurs enfants."
Miss Boulettes s’est appropriée le travail du Collectif national pour les droits des femmes, qui regroupe des associations féministes, des syndicats et des partis politiques, et qui vient précisément –oh miracle Royal ! – de rédiger une proposition de loi-cadre sur les violences faites aux femmes. Ce texte de 150 pages, publié par les éditions Syllepse, et non pas Miss Boulettes, prévoit de créer des centres d'accueil dans tous les départements et des tribunaux spécialisés chargés à la fois des décisions pénales - la sanction des violences - et civiles - la garde des enfants, comme en Espagne. Quel esprit d’initiative chez cette aspirante à la plus haute fonction de l’Etat… Cette proposition a en effet été transmise à la candidate socialiste et le Collectif vient d'être reçu par la vice-présidente (PS) de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, Danielle Bousquet.
Sachant –c’est elle qui l’a dit- que "les lois sont des barrages de papiers", que penser de la ‘proposition de loi-cadre sur les violences faites aux femmes’ rédigée par Collectif national pour les droits des femmes ? Si Miss Boulettes ne croit pas aux lois…, croit-elle davantage aux propositions de lois ?...

Femmes battues, vous pouvez compter sur la candidate socialiste, mais pas trop…

Elle a la tête ailleurs : elle rêve de battre un homme…

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