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jeudi 20 juillet 2006

Festival Off d’Avignon : conflit d’intérêts.
Vous savez comment la CGT-spectacle se pose en victime un brin paranoïaque, se prétend exempt de toute responsabilité, en rendant en revanche le ministre de la Culture responsable de tout dans le conflit des intermittents ; comment devant les caméras complaisantes de France 3, le délégué-général du festival, Jacques Massacré-Marsa, fait pleurer dans les chaumières sur le manque à gagner de tous les spectacles perturbés ou empêchés par les manifestants depuis 2003 à l’instigation de la CGT et comment la journaliste, incompétente mais de parti-pris, prend fait et cause pour les intermittents.
Mais NOUS, à la différence de France 3, nous savons que tout cela, ou presque, est partiellement vrai ou carrément faux et nous savons aussi que le festival d’Avignon n’est pas dans les difficultés que ses bénéficiaires larmoyants nous donnent à croire. ‘Ca eût payé’, nous dirait le paysan de Fernand Raynaud, ‘mais ça paie plus’ ! N'en croyez rien. Il faut donc pallier les insuffisances de la grande presse populaire et poursuivre l’information qu’elle ne prend pas la peine de développer pour l’information exacte et complète des masses. Alors, en voilà un peu plus.
Deux associations –favorisées par la loi !- font payer leurs rivalités à l’ensemble de ceux qu’elles sont supposées représenter. Le conflit des intermittents officialise la rupture en 2003. Cette année, deux associations, deux programmes, deux cartes d’abonnement, car deux équipes que tout sépare, du projet à la conception des spectacles, ainsi que le traitement du public.
En 2004, le off connaît sa première scission. Avignon public off (APO), dirigé depuis sa fondation en 1982 par Alain Léonard, doit cohabiter avec Association des lieux du Festival à Avignon (ALFA) ainsi qu’avec Avignon réseau théâtre oeuvres (ARTO) , mais . deux cartes et deux catalogues, si bien que personne ne s’y retrouve plus…
A l’automne 2005, prise de pouvoir à la tête de APO, par Jacques Massacré-Marsa.
En janvier 2006, APO se transforme aussitôt en Avignon festival off (AFO), mais André Benedetto (théâtre des Carmes, cofondateur historique du off en 1968), Greg Germain (la Chapelle du verbe incarné) et Gérard Gélas (théâtre du Chêne noir) refusent les fourches caudines sous lesquelles Jacques Massacré-Marsa, le tout nouveau délégué général -‘démocratiquement désigné , bien sûr’, veut les faire passer.
Alors, en mars 2006, les statuts d’AFC, une nouvelle association (Avignon Festival et Compagnies), sont approuvés au cours d’une assemblée constitutive. Les adhésions affluent, car André Benedetto milite pour un off « ouvert et transparent », où chacun serait en droit de savoir « où va l’argent généré par les cartes d’abonnement ». Il pense que « cet argent doit revenir à la création artistique et pas autre chose ». Gros malaise: il semblerait que d’une part ce soit nouveau et que d’autre part, le problème soit essentiellement pécuniaire… C’est ici qu’il faut se remémorer les propos du syndicaliste CGT Pujol, qui sortait une de ses phrases toutes faites à France 3 : le ministre ‘se couche devant le pouvoir économique’. Il faut être CGTiste pour ignorer ces contingences que les camarades Massacré-Marsa et Benedetto ne négligent pas , eux, et pour cause…Il faut bien vivre et vivre bien, tant qu’ à faire !
Le conflit perdure (comme on dit de nos jours…) et Claude Sévenier, coprésident d’AFO, admet : « il faut prendre la mesure de la complexité pour trouver des réponses. » Bon courage, Monsieur le Ministre. Il faudrait réussir là où ils n’y parviennent pas…
Le off représente une manne financière non négligeable.
En 2005, les compagnies sont six cents, quand elles étaient moins d’une dizaine en 1968, ce qui change les enjeux. Depuis sa création, le off n’a cessé de croître dans un espace de liberté et de foisonnement artistique, mais il n’a jamais pour autant pris la mesure de l’enjeu artistique et économique qu’il représente : les artistes ne sont pas tous préoccupés de profits, comme peuvent l’être ceux qui gravitent autour. En 2005, 29 000 cartes d’abonnement ont été vendues, à 30 euros l’unité. Chaque compagnie doit s’acquitter d’un peu plus de 300 euros (l’an dernier) pour figurer sur le programme distribué dans toute la ville. Comment est utilisé cet argent ?
Le Off a manifestement besoin d’une reprise en main : les spectacles dans des garages et des one-man shows sans grand intérêt, qui n’ont rien à voir avec la pompeuse « création théâtrale », sont en nombre excessif. La quantité s'accorde mal avec la qualité. Les intermittents parasites pullulent sous le soleil méditerranéen. De quelle formation peuvent-ils se prévaloir ? Quels sont leurs réalisations, leurs CVs ? Il faudrait commencer par épurer la situation ubuesque que nous connaissons, plutôt que de jeter un voile pudique sur la gabegie générale et le discrédit sur l’ensemble du festival. Car le In a souvent un succès de scandale.
Les enfants gâtés des associations vont-ils casser leur beau jouet ?
Et si la CGT cessait de soutenir des causes indéfendables ?... Mais ce ne serait plus la CGT, me direz-vous. Ses adhésions sont inversement proportionnelles à la chute des abonnements au OffVive la crise !

1 commentaire:

  1. j etais sur un des 2 off, et je dois avouer que le cote mythique d'avignon, de lieu de culture pour tous est tombe... il semblerait s'agir selon moi de bataille politiques, de personnes, d'avignonnais contre les Autres - et meme les avignonnais, histoire de creer des histoires, de ne pas s'entendre... c'est bien plus drole ainsi... au detriment du spectacle, le vrai. peut etre cette ville est elle coincee dans ses remparts et ne voit pas plus loin, peu etre

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