POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 6 juin 2006

Manip dans Les Maternelles sur France 5.
Campagne de communication signifie manipulation de l’opinion sur France 5 qui illustre à nouveau cette dérive du service publique en faveur des réseaux d’extrême gauche. Les médias affirment sans rire que la presse est dévouée à l’UMP, or, tout prouve le contraire, comme ici encore.
France Télévisions, c’est France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô, rien que pour la télévision. Pour ce qui concerne la radio, je pense à France-Inter, France-Info, RFI et Radio Bleue et quantité de radios régionales. Les candides s’imaginent donc que tous ces organes de presse sont à la dévotion du gouvernement en place, puisqu’ils se répartissent le produit de la redevance télé. C’est totalement faux, car les hommes de consensus qui les dirigent sont choisis pour leur extrême souplesse, si bien que les syndicats imposent leur loi à tous dans ces nobles maisons, comme dans l’opinion. Personne n’a le courage de faire le ménage, au risque de priver le public de La Croisière s’amuse ou de Amour, Gloire et Beauté et de David Pujadas qui présente Madame Monsieur Bonsoir tout en sévissant également sur France 2, et brandit la menace de la grève, en préalable à toute discussion. Le cumul des mandats est donc insupportable en politique, mais souhaitable dans les médias publics, sauf s’il s’agissait de Béatrice Schönberg, ce qui ne risque pas d’arriver : les syndicats veillent au respect du pluralisme ! et ce qui est possible avec Pujadas ne serait pas envisageable avec Schönberg. La liberté de la presse est revendiquée à l’extérieur mais la dictature des syndicats règne à l’intérieur. Notez que dimanche 4 juin sur France 5, c’est un documentaire sur André Rousselet, proche de Mitterrand qui nous était imposé. C’est ça le pluralisme, je vous dis !
Les Maternelles, maintenant.
Ce mardi 6 juin, cette émission, qui s’adresse aux mamans, ne traite pas les mères au foyer avec beaucoup d’égards : elles ont fait le mauvais choix d’élever leurs enfants et doivent subir les jugements radicaux des féministes sexistes de l’émission qui ont pour mission de les ré-éduquer. Nous avons donc eu droit à une totale intox.
Mamans, tout n’est pas bon à avaler, sous prétexte que l’émission est bon enfant et vous chouchoute. Car l’objectif n’est pas de vous caresser dans le sens du poil, puisque vos compagnons ne savent évidemment pas faire (et pan !) et dans le meilleur des cas de vous conseiller utilement : l’intention est de vous formater. Matin après matin, on vous prépare à assimiler des notions qui ne vous préoccupent pas et parce qu’on vous dit ce qu’il faut faire pour être plus mince et plaire, non pas à votre macho de mari, mais à vous-même, pour être vous-même et non pas pour celui que vous croyez aimer -notion dépassée- et pour penser juste, pourquoi ne pas vous culpabiliser et vous dire ce que vous devriez faire pour être enfin évoluée, libre et active, s’il est vrai que faire grandir des enfants équilibrés n’est pas digne de vous, ni de vos rejetons. On vous détourne de votre rôle de mère, car être mère, ce n’est pas naturel : ce qui l’est bien davantage, c’est de s’occuper des enfants et des problèmes des autres. Etre active et responsable à la maison, c’est nul, mais se mobiliser pour quelque cause que ce soit –politique, tout de même ; ne nous égarons pas–, voilà qui est moderne et digne de la femme du XXI° siècle. Réfléchissez aux causes de la violence des banlieues ; ne vous posez pas de questions oiseuses sur une présence maternelle à la maison et ne culpabilisez pas sur vos absences : vous avez le droit de vivre –vous le valez bien- et vos enfants doivent apprendre la solitude et la rue. OK, pendant que vous vous épanouissez, vos maris se cherchent et vos enfants s’aguerrissent. C’est la vraie vie !
Les Maternelles de ce mardi 6 juin.
Donnons un exemple concret de matraquage idéologique des femmes.
Les mamans qui font des enfants ne peuvent pas être émancipées si elles quittent l’école trop tôt et ne s’engagent pas dans des études post-bac. Le SNES et le SNES –SUP ainsi privés de pâte à modeler, c’est France-Télévisions qui assure le suivi du déniaisement.
Ce jour-là l’émission Les Maternelles a pour mission d’émouvoir les mamans sur le sujet douloureux des enfants de sans papiers. Quatre invités : un papa breton qui s’est mobilisé spontanément, dit-il; un quadragénaire malien, sans papiers depuis 20 ans, avec deux enfants scolarisés ; et deux dames qui ne semblent pas se connaître, penseront les mamans. L’une -Dominique Grattepanse- est institutrice en activité et membre active de Réseau Education Sans Frontières (RESF), l’autre -Anne Gintsburger- est journaliste, comme d’autres ? Evidemment non. Le matin même, France-Info nous l’a présentée comme présidente de …RESF, mais France 5 ne prend pas la peine de donner cette précision, si bien que les téléspectatrices ne savent pas que ces deux intervenantes sont des militantes amies du même réseau et donc de mèche et que l’émission est partie intégrante d’une campagne de pression sur l’opinion : de la communication ! Au total, tous sont du même avis, la présentatrice est elle-même acquise à la cause et glousse d’admiration ou s’indigne, selon le cas, et distribue des bons points.
Notre malien, comme d’autres est réfugié politique : que se passe-t-il donc au Mali, pour que la population migre massivement vers la France, terre d’accueil ? Vingt ans sans papiers avec le soutien du SAMU social, qui est dans son rôle et de la… FCPE : c’est lui qui explique que cette Fédération socialiste de parents d’élèves prend en charge des familles nombreuses dans l’illégalité, ce qui n’est pas dans ses attributions et que ses adhérents ignorent lorsqu’ils paient leur cotisation. Il serait correct de préciser, en clair, comment leur argent est employé. Alors oui, les familles solidaires pourront se compter.
L’émission est-elle supposée tromper ses mamans ? Car l’absence totale de contradicteurs donne à penser qu’un débat n’a pas de raison d’être puisque le consensus est complet. Sauf que les participants sont choisis et leur implication réelle et leurs liens sont dissimulés.
On nous explique que des instituteurs n’ont pas une charge de travail et des conditions de travail si difficiles à gérer qu’elles ne puissent s’investir politiquement, en plus de leur double journée. Des parents font des heures supplémentaires (prises sur leurs RTT ?) pour soutenir les sans-papiers. Mais nuance : le projecteur est orienté, non sur les sans papiers, mais sur leurs enfants : encore une fois les enfants sont instrumentalisés, comme l’ont été les jeunes. Un intervenant reconnaît que la mobilisation est plus importante quand des enfants sont concernés. Le sort de ces enfants n’est pas ce qui compte pour RESF, mais l’animation de quartier et le retentissement national qu’il faut assurer. La journaliste est sur tous les médias associés en même temps et en a perdu la voix. Plus les ficelles sont grosses, mieux çà passe. D’autant que la présentatrice ponctue les interventions en s’exclamant : «Oh, c’est bien ! » pour le cas où des mamans ne marcheraient pas dans la combine. Honte sur elles !
Ainsi donc, des parents dignes de ce nom se mobilisent et s’occupent de surcroît des devoirs de leurs gosses. Des héros. Ils décident de bloquer la rue Parmentier à Paris, toutes les 15 minutes, car occuper une école ne fait pas de pub pour RESF. Cette rue est située dans le 11° arrondissement, dont Georges Sarre est le maire. Ce n’est donc pas un hasard, car ce maire appartient au même groupuscule que J.P. Chevènement, ex-CERES, dont Pasidupes a déjà signalé les méfaits. Une maman solidaire précise qu’elle est issue d’un milieu politique –on ne saura pas lequel, sauf que c’est bien-, et la journaliste indique que le PS n’est pas assez réactif sur le sujet. On est bien en présence d’une pression de la gauche de la gauche. « Y a des gens biens ! » minaude la présentatrice impartiale.
France 5 n’a pas d’états d’âme. Alors qu’en fin d’émission l’institutrice se lâche et parle de mises en rétention ‘à tour de bras’. La déontologie est donc inconnue de France 5, chaîne de service public qui la foule aux pieds. A aucun moment n’est précisé que les enfants de sans papiers ont été maintenus sur le territoire national jusqu’à la fin de l’année scolaire pour ne pas nuire à leurs études, obligatoires en France. « Ah, bravo, c’est bien d’avoir du cœur ! » a approuvé la présentatrice, mais ce n’était pas sur ce point…

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